En tant que Français, la question énergétique présente des aspects très particuliers. Au moment de la crise pétrolière au milieu des années 70, nous avons fait le choix du "tout nucléaire". Depuis cette date, notre politique énergétique a fait de notre pays sur le plan de la recherche et du développement et surtout de la maîtrise du nucléaire un des pays, si ce n'est le pays, le plus en pointe et donc capable de définir un modèle si nos partenaires européens faisaient le même choix. Or, à la lecture des perspectives très contradictoires de nos voisins, l'assurance que nous avons que ce modèle puisse être suivi est très loin d'être acquise. Ce qui pose la question de savoir s'il est possible de mettre en place une politique énergétique européenne, et savoir si cette politique commune s'alignerait sur notre exemple.
[...] Dans sa carte d'approvisionnement, on relève la présence de l'Algérie, des pays du Golf Arabo-persique, la mer du nord et la Russie. Cette variété des approvisionnements fait que l'UE est un partenaire qui compte dans le marché mondial de l'énergie mais avec 15% de la consommation mondiale, elle peut difficilement peser sur le marché autrement que par la diplomatie. Son seul moyen de peser sur ce marché sont ses relations diplomatiques avec les autres acteurs du marché : pas de réserves, faible influence en tant que consommateur. [...]
[...] Tout cela pour dire que, dans le futur, le monde arabe détient un formidable levier économique et politique vis-à-vis de l'occident et en particulier pour l'UE. L'UE doit donc faire face à une première dépendance géographique mais s'ajoute à cela une dépendance économique : au Koweït, en Arabie Saoudite les compagnies énergétiques nationales détiennent le monopole sur les ressources énergétiques, conséquence, la libéralisation du marché de l'énergie n'est pas encore pour demain. Ces États ou compagnie disposent d'un tel matelas financier (400 milliards de dollars) qu'ils sont capables d'investir dans de nouvelles structures sans qu'ils soient obligés de faire appel à des compagnies internationales. [...]
[...] Ce partenariat à long terme doit comprendre des clauses contractuelles rémunérant la sécurité de l'approvisionnement. Cette sécurité de l'approvisionnement a été mise à mal lors de l'année 2006 avec le problème de l'approvisionnement en gaz russe : fin 2006 cet approvisionnement semble être sécurisé mais il paraît à peu près évident que dans ce domaine les Européens se montreront forcément très méfiants, on peut donc désormais parler d'une rationalité du marché énergétique même si cette rationalité est perturbée par le problème des prix. [...]
[...] Les enjeux énergétiques pour l'Union européenne En tant que français, la question énergétique présente des aspects très particuliers. Au moment de la crise pétrolière au milieu des années 70, nous avons fait le choix du tout nucléaire Depuis cette date, notre politique énergétique a fait de notre pays sur le plan de la recherche et développement et surtout de la maîtrise du nucléaire un des pays, si ce n'est le pays, le plus en pointe et donc capable de définir un modèle si nos partenaires européens faisaient le même choix. [...]
[...] Le dialogue, le partenariat avec les pays producteurs sont très compliqués, le risque de chantage vis-à-vis du gaz russe, vis-à-vis du pétrole moyen oriental est particulièrement important. En tant que région importatrice, l'UE se situe donc dans une position particulièrement fragile ce qui veut peut-être dire que la meilleure solution pour limiter la contrainte serait l'action diplomatique (où nous ne sommes pas trop mauvais) avec comme but de stabiliser politiquement les régions productrices. On ne pourra rien résoudre en ordre dispersé. [...]
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