Le relatif décrochage de croissance qu'avaient connu les pays de la zone euro par rapport aux pays européens hors de l'UEM au cours des années 2005-2006 avait poussé à s'interroger sur la pertinence de la politique monétaire suivie par la BCE depuis 1999. Dans le contexte de crise actuelle, ces interrogations persistent sur l'orientation de celle-ci, considérée par certains économistes comme ayant manqué de réactivité, notamment au regard de l'action parallèle menée par la FED.
Instituée en 1992 par le Traité de Maastricht, la Banque Centrale Européenne (BCE) peut être considérée comme le premier élément réellement fédéral de l'intégration européenne. La BCE est en effet une institution « à part entière » de l'UE, supranationale et indépendante des pouvoirs politiques nationaux ou communautaires. Elle fait partie du Système européen des banques centrales (SEBC) avec les autres banques centrales nationales des pays membres de l'UE. Depuis la mise en place de l'Euro le 1er janvier 1999, elle est réellement en charge de la conduite de la politique monétaire au sein de la zone euro.
[...] La BCE est en effet une institution à part entière de l'UE, supranationale et indépendante des pouvoirs politiques nationaux ou communautaires. Elle fait partie du Système européen des banques centrales (SEBC) avec les autres banques centrales nationales des pays membres de l'UE. Depuis la mise en place de l'Euro le 1er janvier 1999, elle est réellement en charge de la conduite de la politique monétaire au sein de la zone euro. Dans ce cadre, elle a été confrontée à trois défis majeurs. [...]
[...] L'inflation est restée très largement maîtrisée durant toute cette période. L'orientation suivie depuis 1999 a cependant conduit à une interrogation permanente sur la faible croissance des économies de la zone euro La faible croissance connue par l'ensemble des économies de la zone euro depuis 1999, a conduit certains pays à réclamer une réforme des orientations de la politique monétaire de la BCE (c'est notamment le cas de la France). Celle-ci subordonne de fait la recherche de la croissance à l'objectif de stabilité des prix. [...]
[...] (Poche - 1 mars 2000) La banque centrale européenne. L'institut qui gouverne l'euro de F. Papadia et C. [...]
[...] Conclusion La politique monétaire menée par la BCE depuis 1999 présente d'incontestables réussites. Elle a ainsi permis de construire une monnaie stable, et de limiter très fortement le risque inflationniste au sein des économies de l'UEM. Mais cette action restrictive n'a pas engendré une forte croissance, et son action contre la crise actuelle présente encore bien des points d'interrogations. Son amélioration est donc nécessaire, pour favoriser une action contracyclique efficiente au sein de l'UEM. Bibliographie indicative La Banque Centrale Européenne de Michel Dévoluy et Que sais-je? [...]
[...] Partant, les critiques à l'encontre de la politique monétaire de la BCE n'ont cessé d'être présentes depuis 1999. Ces interrogations portent sur l'objectif central (reconnu à l'Art 105 CE) fixé à la BCE de défense de la stabilité des prix, qui subordonne toutes autres orientations politiques au respect de ce critère. Elles portent aussi sur les critères précis défendus par la BCE : plafond d'inflation de controverses à propos du rôle donné aux deux piliers dont celui relatif à l'agrégat M3, communication de la BCE ou réserves quant aux décisions de hausse ou de baisse des taux d'intérêt. [...]
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