Impérialisme américain, Benelux, communauté atlantique formalisée, administration Eisenhower, CECA, triumvirate, crise des missiles
Il s'agit de présenter les relations entre l'Europe occidentale et les États-Unis en insistant sur l'idée de coopération plus que sur les conflits. Cet ouvrage nous intéresse dans la perspective de l'enjeu « Europe atlantique / Europe européenne », mais aussi pour voir comment les États-Unis ont pensé la construction européenne et mesurer l'étendue de leur influence (ou pas) sur le processus d'intégration. Lundestad insiste beaucoup sur le fait que l'impérialisme américain en Europe correspond largement à un souhait des Européens eux-mêmes, qui sur toute la période ont tenu au maintien des troupes américaines sur leur sol (c'est ce qu'il appelle « empire by invitation »).
[...] Quand il commence à prendre forme et qu'il est ratifié par les parlements nationaux, la presse américaine se met à parler des dangers d'une Forteresse Europe et l'administration Reagan commence à critiquer l'idée (discrimination économique). De plus en 84 la France présente des projets visant à revitaliser l'UEO, ce qui inquiète les Américains qui ne veulent pas que soit remise en question la suprématie de l'OTAN. Le soutien américain à la CEE semble relever du rituel plus que de réelles convictions. Bush et la réunification de l'Allemagne : il est sceptique au début, mais il décide de suivre le rythme de Kohl et de la population allemande elle- même. [...]
[...] - Le souhait d'une Europe plus efficace : l'aspect économique est évident ; pour l'aspect politique, c'est un moyen d'en finir avec les guerres et le nationalisme ; de plus existait l'idée qu'il serait plus facile pour les États-Unis d'avoir des relations avec l'Europe occidentale comme ensemble : un seul partenaire. - Réduire le fardeau américain : Eisenhower insiste beaucoup sur le fait que l'unité européenne veut dire une réduction plus rapide des aides, et le rapatriement des troupes (cf. soutien à la CED) - Containment de l'URSS : de plus espéraient qu'une Europe forte et unie attirerait les satellites de l'URSS. [...]
[...] SYNTHÈSE DE L'OUVRAGE The Historical Setting : the United States and Western Europe before 1945 Pendant l'entre-deux-guerres, les Américains considèrent comme une erreur leur intervention pendant la Première Guerre mondiale. Cette guerre n'a en effet pas été une solution définitive aux conflits en Europe, l'intervention a donc été inutile. Dans les années 1930, l'isolationnisme se durcit (Neutrality Acts). En des Américains étaient favorables à la non-intervention en cas d'une nouvelle guerre européenne (ils étaient encore en septembre 1941). Mais l'isolationnisme ne s'appliquait que dans la sphère politico-militaire : les investissements américains en Europe passent de 700 millions $ en 1919 à 1,3 milliard en 1929. [...]
[...] - La crise de Suez : les Français en concluent qu'on ne peut pas compter sur les USA et qu'il vaut donc mieux dépendre d'eux le moins possible. - Le changement de stratégie militaire américaine qui s'appuie plus sur les armes nucléaires tactiques : les États-Unis ne font plus autant figure de défenseur crédible de l'Europe aux yeux des Français. Kennedy et CDG n'ont pas tout à fait la même conception de la CEE : De Gaulle voulait une confédération légèrement protectionniste fondée sur l'État-nation, alors que Kennedy voulait un groupe supranational aux frontières ouvertes sur l'extérieur, surtout sur l'Atlantique : il voulait donc que le UK intègre la CEE, nécessaire pour renforcer l'orientation atlantiste de la CEE. [...]
[...] Conclusion Sur les années 1990, l'auteur insiste sur le fait que ce qui est surprenant, ici encore, c'est à quel point les États-Unis se sont peu retirés de l'Europe malgré la fin de la GF : on le voit avec la participation de l'Europe occidentale à la guerre du Golfe, l'intervention américaine en ex-Yougoslavie et l'élargissement de l'OTAN. Clinton est favorable à la construction européenne : il n'intervient pas directement, mais exprime son soutien à l'UE pour l'approfondissement comme pour l'élargissement ; l'UE est vue comme un bon moyen de maintenir les pays d'Europe centrale et orientale dans la démocratie et l'économie de marché. [...]
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