Denis Constant Martin est un enseignant-chercheur en histoire, et en anthropologie. Il est diplômé de Sciences Po Paris, mais également en langues orientales. Il enseigne aujourd'hui à l'Institut d'Études Politiques de Bordeaux dans lequel il tient un cours d'anthropologie politique. Il a également enseigné à Sciences Po Paris et à l'Université de Paris VIII dans le département musical. En tant que chercheur, il est affilié au Centre d'Étude d'Afrique Noire, au Center for Black Music Research (Columbia College, Chicago), à l'Association française de science politique et il est enfin membre de la Société française d'ethnomusicologie. Son travail de chercheur se divise en deux catégories : d'un côté la sociologie et l'anthropologie politique, et de l'autre la sociologie des musiques dites « populaires ». Ses premières recherches l'on conduit à s'intéresser à la perception du fonctionnement des pays d'Afrique tels que la Tanzanie ou le Kenya. Celles-ci l'on conduit à étudier les manifestations culturelles populaires, qui sont souvent le reflet d'une certaine perception de l'environnement.
[...] C'est une explicitation beaucoup plus théorique des tenants et des aboutissants sociologiques et politiques de cette musique. La partie concernant la sociologie théorise six thèmes soulevés dans le chapitre précédent : l'aliénation, le poids de la religion, les terres promises, la violence, la rébellion, et la vision bipolaire du monde. La dernière partie, politique, insiste sur le rôle du Reggae dans le jeu des élections législatives entre 1962 et 1978. L'auteur y souligne les changements de bords qu'a connu le Reggae entre les deux partis majoritaires (L.J.P. [...]
[...] L'auteur retrace donc la construction du Reggae en évoquant ses diverses influences. Il l'envisage tout d'abord comme l'héritage de la culture Soul, puis Rock américaine qui inonde les radios de l'île caribéenne, et qui font évoluer les musiques déjà implantée en Jamaïque vers un mouvement plus commercialisable, lui empruntant également certains airs, thèmes abordés ou harmonies. Mais en renouvelant leurs influences, les musiciens n'ont pas pour autant mis de côté l'héritage musical de leur pays. En effet, si certaines influences vont se chercher ailleurs, la base de ce mouvement musical est avant tout déterminée par les musiques traditionnelles jamaïcaines évoquées un peu plus haut. [...]
[...] Il suit un schéma récurrent en trois temps. L'auteur soulève un point théorique concernant l'Histoire, ou la sociologie du Reggae, il s'appuie sur les paroles d'une chanson dans la langue d'écriture, puis les traduit. Ce schéma semble être le seul qui puisse convenir à ce type d'analyse. Néanmoins, l'analyse perd de son impact par son caractère répétitif. Dès le commencement de ce chapitre, l'auteur souligne les obstacles qu'il a pu rencontrer dans cette étude des paroles. Effectivement, l'étude des paroles est conditionnée par plusieurs éléments. [...]
[...] C'est dans cette optique que Denis-Constant Martin a publié Aux sources du Reggae : Musique, société et politique en Jamaïque en 1982. Dans cet ouvrage, l'auteur étudie la construction historique du Reggae, musique la plus populaire de la Jamaïque. Il s'appuie sur des faits historiques afin d'en dégager des faits sociologiques et politiques. Cette thématique s'inscrit donc parfaitement dans la ligne directrice qu'il donne à ses études en général. Denis-Constant Martin, comme écrit plus haut, approche dans cet ouvrage la construction de la musique Reggae, particulièrement populaire en Jamaïque, d'une manière à la fois historique et musicale pour en dégager les conséquences en termes de sociologie et de politique. [...]
[...] Aux sources du Reggae est donc un ouvrage qui permet de comprendre très largement les enjeux de la musique Reggae. On y apprend chronologiquement la façon dont ce mouvement s'est construit, on rentre ensuite dans le vif du sujet par l'analyse précise des paroles, et enfin, comment il a construit la société jamaïcaine moderne, autant sur un point de vue culturel que politique. Ce livre étant centré sur la Jamaïque, son objectif n'est pas de l'inscrire dans le monde global. Et, comme la montré la suite des recherches de Denis-Constant Martin, il appelle à une suite. [...]
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