René Girault est Professeur en Histoire des relations internationales à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a déjà dirigé des travaux de recherche sur l'Europe, à l'issue desquels ont été organisés des colloques et ont été publiés des ouvrages tels que Les Europe des Européens.
Identité et conscience européennes est le bilan de cinq ans de recherche à laquelle ont participé une centaine d'historiens de l'Europe occidentale. Leurs analyses ont été présentées lors d'un congrès international à Paris en novembre 1993.
Notons que l'étude a bien sûr été limitée à ce qui était encore l'Europe des douze au moment de la recherche.
[...] L'ambivalence de la conscience européenne : - selon l'histoire, qui n'est pas linéaire. Il y a de nombreuses fractures entre nations dans l'histoire de l'Europe. Si les conflits, par des expériences et des souffrances communes, ont engendré des fragments de conscience européenne, la mémoire des différentes guerres reste nationale. Une mémoire européenne est donc à construire. - selon les individus. Ils donnent à l'Europe un contenu différent selon leurs motivations : difficile de parler d'une opinion publique européenne. Il y a d'ailleurs un décalage entre les élites (hauts fonctionnaires bureaucratiques selon les auteurs) et l'opinion "moyenne". [...]
[...] Girault (René), Identité et conscience européenne au XXe siècle Présentation René Girault est Professeur en Histoire des relations internationales à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a déjà dirigé des travaux de recherche sur l'Europe, à l'issue desquels ont été organisés des colloques et ont été publiés des ouvrages tels que Les Europe des Européens. Identité et conscience européennes est le bilan de cinq ans de recherche à laquelle ont participé une centaine d'historiens de l'Europe occidentale. Leurs analyses ont été présentées lors d'un congrès international à Paris en novembre 1993. [...]
[...] C'est en effet aussi par des éclairages extérieurs que l'on peut comprendre ce que sont l'identité et la conscience européennes. Les auteurs écrivent d'ailleurs eux-mêmes que c'est en se confrontant à l'ailleurs, à l'autre, qu'une conscience européenne s'est éveillée. Du point de vue du fond : - l'horizon choisi est la nation. Certes la nation est-elle une réalité qui s'impose en Europe. Les consciences des Européens sont formées et déformées par l'organisation de la société dans le cadre de l'Etat- nation. [...]
[...] C'est là que l'on glisse de la notion d'identité européenne à celle de conscience européenne. Les historiens ont également voulu savoir quelle Europe était désirée, selon les milieux. On repère alors un décalage entre l'Europe vécue, l'Europe pensée et l'Europe souhaitée. - Synthèse des travaux réalisés : état des lieux aujourd'hui : les problèmes de conscience. Est-ce que l'Europe est toujours le fait de quelques uns ? Peut-on espérer l'engagement grandissant de groupes ? Les éléments constitutifs de l'identité et de la conscience européenne Les historiens ont constaté qu'au fondement de la construction politique de l'Europe, il y avait avant tout une prise de conscience de l'identité européenne, qui tenait à des spécificités sociales de l'Europe. [...]
[...] Les auteurs opposent donc une identité européenne diffuse, qui s'impose aux individus, à une conscience européenne, qui procède d'une démarche volontaire. Les différents groupes de travail ont adopté une démarche scientifique : - Postulat : au début de la construction européenne, il était nécessaire qu'un minimum d'individus soient convaincus de l'existence d'une commune identité européenne ou, du moins, de solidarités. Les historiens se sont alors demandé comment ils avaient pu croire cela, quels étaient les éléments constitutifs de l'identité européenne. [...]
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