Sciences politiques, Politique européenne, Cultiver l'Europe éléments pour une approche localisée de l'européanisation des politiques culturelles, Thomas Helie, politique culturelle supranationale, article 151 du Traité de l'Union, écosystème culturel, fonds structurels européens
Adressé à un public spécialisé et généralement connaisseur des politiques européennes menées en matière d'actions culturelles, l'article a pour ambition de prendre en compte la notion «d'européanisation des politiques culturelles» via l'intégration d'une question fondamentale tout au long de l'article : la pertinence de ce processus et, surtout, sa réalité. Publié en 2004, le contexte est important puisque l'Union européenne se structure de plus en plus vers une intégration des États membres avancée : traité de Maastricht (1992) et adoption de l'euro (2002) font de l'Union européenne un échelon de plus en plus indispensable, et un marché incontournable pour les œuvres culturelles. Le dépassement du cadre national stricto sensu par l'échelon européen conduit à interroger l'ambition d'une politique culturelle à vocation autant supranationale que transnationale.
[...] Éléments pour une approche localisée de l'"européanisation" des politiques culturelles », pp. 66-83 - Thomas Helie (2004) - L'équilibre constant entre politique culturelle supranationale et politique culturelle infranationale Politologue et professeur en sciences politiques de l'Université de Reims, Thomas Helie est spécialiste des politiques culturelles sous le prisme européen. Contributeur à une réflexion d'ampleur sur les politiques culturelles en France, il contribue à plusieurs ouvrages spécialisés et son plus récent article est publié en 2022. Le présent article constitue son premier ouvrage de référence au sein d'une revue spécialisée. [...]
[...] Confiscation de la légitimité de la conduite d'une politique culturelle d'ampleur, confrontation entre les acteurs publics et conflit naissant entre intérêt national et intérêt régional : tels sont, parmi d'autres, les effets concrets de cette politique culturelle européenne qui se réfracte sur le terrain régional du Limousin. La conclusion de l'auteur : les limites les plus essentielles à la localisation des politiques culturelles européennes Deux limites essentielles se font jour selon l'auteur quant à la problématique de la localisation des politiques publiques culturelles européennes. [...]
[...] L'échelon « micro-local » qu'est la ville eût sans doute été intéressant à examiner au sein du Limousin pour affiner encore le propos de l'auteur. Bibliographie L. Vadelorge, L'Action culturelle dans les villes nouvelles, Paris, La Documentation française - Comité d'Histoire du ministère de la Culture pp. 77-103. T. Helie, « La crise et le court-circuit. [...]
[...] Cette méthode d'analyse de chaînes d'interdépendances dans le monde de la culture (et qui se réfracte sur les politiques publiques adéquates) est empruntée par Thomas Helie qui souhaite alors en faire le fil rouge de son analyse des politiques culturelles européennes et de ses effets en France et ailleurs dans l'Union européenne. Une triple mutation des politiques culturelles en France Dans cette perspective, l'auteur n'hésite pas à montrer l'interdépendance d'une « dynamique culturelle » et des « fonds structurels » consacrés aux politiques publiques de la culture en Europe. Reprenant le propos de Franco Biachini, professeur italien en politiques culturelles, il écrit : « La politique culturelle de la Commission européenne prête ( . ) relativement peu d'attention à la contribution potentielle des ressources culturelles au développement urbain et régional ». [...]
[...] Le concept de Norbert Elias, de configuration, est défini par Thomas Helie comme le constat selon lequel il existe un processus au cœur d'une réflexion plurifactorielle : « l'extension des chaînes d'interdépendance ». Pour cela, Thomas Helie n'hésite pas à prendre une politique culturelle particulièrement marquée, celle de la gauche sous François Mitterrand avec les « Grands Travaux » : Bibliothèque nationale de France (BNF) entre autres. Dans la pensée et la conception de la BNF, l'expression « monarchique » au fondement de la Cinquième République s'exprime parfaitement, en dépit d'un gouvernement et d'un président qui se veulent alors à gauche : toutefois, malgré son caractère « démiurgique », la fondation de la BNF répond à un maillage social qui corsète le projet et qu'Elias formule ainsi, repris par Thomas Helie : « Même dans le cadre d'une position sociale extrêmement puissante, les limites de l'élasticité du statut et la marge de manœuvre que cette position confère à celui qui l'occupe se font toujours sentir ». [...]
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