A la fin de la guerre, l'Europe était encore considérée comme la volonté d'Hitler. Elle était le foyer de la domination, de l'impérialisme et non celui de la liberté, de la démocratie. Le communisme, le socialisme semblaient être la solution. A Berlin-est par exemple dès 1946 des efforts de reconstruction sont faits, alors qu'à l'ouest tout est encore ruines, corruption du capitalisme.
Puis Berlin devient enjeu et front de la Guerre froide et l'inverse se produit. Les deux Berlin étaient en fait à la fois unis avec les mêmes personnes, les mêmes sentiments et à la fois opposés avec des politiques différentes. L'an zéro de l'Allemagne était en fait l'an zéro de l'Europe. La conscience européenne s'est ensuite développée, elle demande de penser l'Europe, de se penser comme une communauté de destin. Penser l'Europe depuis l'Europe est difficile, il faut prendre en compte la complexité de ce mot.
C'est une notion floue, changeante. Son unité tient à sa diversité. La chute du mur de Berlin a été rendue possible par le renversement radical opéré en URSS. Ce n'est pas la victoire du capitalisme, ce n'est pas encore celle de la démocratie, c'est la victoire de la vérité, de la morale.
[...] De toutes ces diversités va naître l'Europe moderne. Les transeuropéens. Bien que les guerres à partir du Xième siècle soient fréquentes, elles ne sont extrêmement ravageuses qu'aux XIXe et XXe siècles. Des échanges commencent à arriver, entre le sud et le nord: Gênes, Venise, avec des villes du nord, deviennent les pôles des nouveaux développements économiques. Entre l'est et l'ouest aussi des échanges ont lieu avec l'introduction des grandes innovations techniques asiatiques, souvent chinoises (boussole, poudre à canon). Mais ces évolutions économiques, culturelles préparent un éclatement L'Europe éruptive L'ère planétaire commence avec l'Europe moderne au XVe siècle et des éclatements, religieux d'abord avec la réforme au nord, informatifs ensuite avec la naissance de l'imprimerie, culturel avec la Renaissance, économique, social, et enfin l'éclatement des États nationaux (les plus importants sont l'Espagne, l'Angleterre, la France, l'Autriche, la Suède) Le tourbillon historique. [...]
[...] Qu'en est-il de l'Europe politique ? Va-t-on vers une montée des nationalismes ou au contraire vers une solidarité ? L'Europe recomposée sera ouverte à l'est, à l'Afrique, aux Amériques. L'Europe doit instaurer et propager la paix en procédant à un désarmement. En conservant les diversités, en favorisant la dialogique on crée la culture européenne. Citations reprises Dès lors, l'identité européenne semble émerger avec l'identité chrétienne (P.43) «l'Europe atteindra son apogée et sombrera dans l'abîme (P61) le mouvement profond de réhabilitation spirituelle et de promotion morale de l'idée d'homme qui commence à s'affirmer au XVe siècle (P.101) C'est la dialogique qui est au cœur de l'identité culturelle européenne et non tel ou tel de ses éléments ou moments (P150) L'ennemi s'est déplacé et transformé et le rapprochement franco- allemand est dû à la disparition des menaces inter-européennes et à l'accroissement des menaces extra-européennes. [...]
[...] Du présent sur le passé. Il faut avoir une conscience historique nouvelle afin de comprendre que l'unité actuelle de l'Europe est due à la division, aux antagonismes, à la diversité culturelle. C'est la dialogique qui est responsable de l'unité européenne 2. La menace commune C'est l'absence d'ennemis en Europe qui a permis l'apparition d'une communauté de destin supranationale et non nationale. Le néant. Cependant, l'ennemi existe, sous une nouvelle forme. La bombe atomique est la pire des menaces, car la conséquence d'une bombe atomique est le néant et c'est ce néant, l'ennemi. [...]
[...] Cette Europe n'a pas encore d'Histoire. C'est avec la décadence puis la désintégration de l'Empire romain et avec les invasions barbares, du Vème au VIIe siècle, que l'Histoire de l'Europe commence. Toutes les populations européennes vont constituer l'Europe et son Histoire, malgré ses frontières floues. Quand, comment ? 2. L'Europe médiévale L'ère de la christianisation de l'Europe atteint son apogée au VIIe siècle. Dès lors, l'identité européenne semble émerger avec l'identité chrétienne (P.43). Mais cette religion ne couvrira que très tard l'Europe, ce sont les conquêtes arabes qui enferment le christianisme en Europe, en islamisant l'Orient et l'Afrique du Nord. [...]
[...] La démocratie est devenue le caractère commun de l'Europe de cette fin de siècle. (P242). Ce qui s'oppose à la démocratie et la menace c'est le totalitarisme. Le totalitarisme tend à neutraliser toute forme de pluralité politique, tout conflit social, tout antagonisme. Le totalitarisme c'est le pouvoir absolu du parti. Dans la démocratie, la pluralité est donc normale, utile. L'individu doit conserver son originalité afin d'enrichir l'organisation sociale. La diversité est faite de diversités et de complexités. L'absence de vérité. [...]
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