Jean Monnet est le commissaire général au Plan de modernisation et d'équipements.
- employé au ministère du Commerce pendant la Première Guerre
- Juin 1940 : dirige à Londres la commission franco-britannique de coordination des achats : projets d'Union entre les deux alliés prévoyant parlement commun et citoyenneté franco-britannique (approuvé par Churchill, rejeté par le gouvernement français).
- Contribue au Victory Program américain avant de rejoindre à Alger le comité français de Libération nationale (1943)
- Songe déjà à dépasser les souverainetés économiques et fonder une unité économique commune et un « pays industriel européen » comprenant les régions sidérurgiques d'Europe occidentale (Ruhr, Sarre) au profit de l'Europe entière.
D'autres acteurs préconisent une coopération internationale :
- Revue économique et sociale (1944) : union métallurgique pour l'Europe occidentale (union douanière et organisation commune pour la production : charbon, coke, fer, fonte, acier).
- 1948-49 : député André Philip (dirigeant du mouvement socialiste pour les Etats-Unis d'Europe) défend l'organisation commune pour la production
- Côté allemand (pour contourner les mesures (démontages d'usines) imposées à la sidérurgie par les vainqueurs) certains cherchent aussi l'internationalisation (encouragés par les Etats-Unis) :
En janvier 1949, c'est Karl Arnold, ministre-président de Rhénanie-Westphalie. En novembre 1949, un dirigeant de la DGB (centrale syndicale allemande)
Un député du CDU, porte-parole des sidérurgistes, propose l'internationalisation plutôt que le démontage de l'usine Thyssen. Adenauer défend cela dans ses mémoires pour éviter que les nationalistes fassent du démontage un mot d'ordre de combat.
[...] o Relance de l'intégration : abouti à la résolution de Messine Développement institutionnel, fusion progressive des économies nationales, marché commun, harmonisation sociale ; Procédure : création non du CIG, mais comité d'experts présidé par une personnalité politique devant rendre un rapport avant le 19 octobre 1955 pour éviter l'enlisement des travaux. Les travaux du comité Spaak - Composition o Direction : Spaak o Délégation des Etats membres de la CECA et des Britanniques (semblant se rapprocher des Six via UEO et accord d'association avec CECA o Représentants de la Haute Autorité. - Divergences de vues o Délégation française (dirigé par F. [...]
[...] o Le débat est d'abord institutionnel Belges et néerlandais souhaitant un contour précis aux pouvoirs de la Haute Autorité pour éviter des ingérences excessives, et un contre-pouvoir (Conseil des ministres) o Automne 1950 : questions économiques L'Allemagne souhaite obtenir satisfaction sur la Sarre l'AIR (autorité internationale de la Ruhr) : suppression en décembre 1951 (compétences transférées aux nouvelles institutions). les déconcentrations de Cartels (La France appuyée par les Etats-Unis ne fait aucune concession sur ce dernier point) ( 18 avril 1951 : signature du traité CECA pour 50 ans. La Haute Autorité est créée avec trois autres institutions pour lui faire contrepoids. [...]
[...] o Pressions de Dean Acheson voulant faire entrer 10 divisions dans l'OTAN se mettant en place. Schuman refuse soulignant le danger d'un réveil du militarisme allemand, la réaction soviétique et la menace sur la CECA (l'Allemagne retrouvant l'égalité des droits rapidement via le réarmement pouvant se désintéresser de la CECA). Sous pression des Etats-Unis, et les vues de Monnet un réarmement dans le cadre européen (plan Schuman élargi) mûri en septembre 1950 Du plan Pleven à la CED - René Pleven propose le projet le 24 Octobre 1950 o Armée européenne sous responsabilité d'un ministre européen de la défense, budget commun, armement standardisé, intégration des unités nationales au niveau de bataillons (pour disperser les contingents allemands) - Cette proposition censée satisfaire tout le monde suscite de nombreuses réticences o À part la Belgique et le Luxembourg craignant la renaissance de la Wechmacht tous soupçonnent la France de manœuvrer pour ralentir le processus. [...]
[...] Après ultimatum de la France (et pressions d'Adenauer) Erhard cède le 15 décembre 1964 1 juillet 1967 : entrée en vigueur du marché aux céréales (France produisant 46% des céréales de la CEE) L'échec d'Euratom - De nombreux obstacles s'y opposent o Washington redoutant la dissémination nucléaire et opposée à la force de frappe française s'oppose à la construction d'une usine européenne de retraitement d'uranium enrichi en proposant la vente d'uranium à des prix inférieurs : condamne l'usine. guerre des filières en proposant la construction de six centrales nucléaires de type américain opposée au souci de souveraineté française dans ce domaine. o L'attitude de la France vis-à-vis d'Euratom (d'abord favorable) évolue : De Gaulle hostile opte pour une aventure nucléaire nationale et souhaite assurer son avancée vis-à-vis de ses partenaires (budget nucléaire 20x plus élevé que ses contributions à Euratom) les Allemands optant pour la coopération américaine. [...]
[...] Deux tentatives avortées : CED et CPE - Octobre 1950 : Plan Pleven (Président du Conseil) inspiré par Monnet approuvé par Schuman o Rupture avec la démarche fonctionnaliste : création d'une armée européenne dirigée par un ministre européen de la Défense o imposée par l'urgence (guerre de Corée) : nécessaire réarmement occidental (donc allemand que les Français n'acceptent que dans un cadre européen) pour la défense de l'Europe que les Etats- Unis ne peuvent plus assurer de manière prépondérante. Réarmement allemand et armée européenne - Idée du réarmement remontant à 1948 face aux tensions Est-Ouest : pressions Etats-Unis pour intégrer l'Allemagne aux forces alliées occidentales o En Allemagne un puissant mouvement pacifiste (soutenu par le SPD) s'y refuse même si Adenauer est favorable à ce réarmement dans un cadre européen. o La France craint la renaissance du militarisme germanique et refuse le réarmement ou l'intégration dans l'OTAN. [...]
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