D'une manière générale, ce livre retrace les évolutions de l'opinion publique vis-à-vis du cinquième élargissement de l'Europe en mai 2005, à la fois dans les « anciens » Etats membres de l'UE, les nouveaux pays entrants et les pays tiers voisins de cette nouvelle communauté européenne. Ces analyses sont possibles grâce à la collaboration de spécialistes pour chaque pays traités, qui peuvent ainsi décrire et expliquer au mieux l'état de l'opinion publique.
[...] Je pense que cette expression exprime clairement la situation actuelle d'une UE à 25. L'ouvrage n'a pas abordé la question turque. Il aurait cependant pu être intéressant de connaître l'opinion publique turque sur l'UE et sa possible adhésion, pour pouvoir constater si la population est en adéquation avec les élites politiques. Mais il est sûr que beaucoup de livres ont été édités sur le sujet, l'absence de débat est probablement voulue car cette question est difficile et surtout longue à aborder. [...]
[...] L'ennemi était donc différent mais les enjeux d'une union avec les anciens frères communistes étaient les mêmes. D'où la volonté des PECO de voir l'Ukraine rentrer dans l'UE, un point qui n'est pas exprimé dans l'ouvrage. L'adhésion de l'Ukraine, malgré l'élection controversée et difficile d'un Président proeuropéen (Iouchtchenko) ne semble pas prévue dans un avenir proche, notamment à cause de la Russie qui désire garder et confirmer son influence certaine sur son voisin. Mais il ne faut pas oublier qu'il fut un temps où il était inenvisageable que les Etats Baltes puissent adhérer à l'UE, sachant qu'ils étaient la chasse gardée de la Russie. [...]
[...] Certains parlent, de nos jours, d'une ‘nouvelle Europe' à l'Est qui se serait emboîtée à la ‘vieille', ne signifiant pas un réel élargissement synonyme d'assimilation complète. Les deux côtés ont des liens indéniables mais il n'y a pas d'absorption des nouveaux pays de la part de l'Occident. Après la Seconde guerre mondiale, l'Europe s'était unie sur le thème du plus jamais ça considérant le nazisme comme l'ennemi commun. On peut retrouver plus ou moins cet esprit dans les PECO mais cette fois-ci plus récemment et vis-à-vis de l'URSS et du communisme. [...]
[...] Pour les Balkans, le problème est différent : ils se sentent entièrement européen, mais ce n'est pas le point de vue des occidentaux. Contrairement à la Roumanie, rien ne prouve la certitude d'une adhésion future à l'Union européenne. Cette dernière est pourtant, avec les Etats-Unis, une grande source d'espoir quant au contrôle d'une élite politique fortement désapprouvée. Le trio Ukraine-Biélorussie-Moldavie est marqué par la désinformation vis-à-vis de l'Europe. Les bénéfices sont jugés plus nombreux que les inconvénients, notamment par rapport à un niveau de vie qui tendra avant tout à être meilleur malgré les hausses de prix, le chômage L'UE est synonyme de stabilité politique et de développement économique, particulièrement nécessaire dans ces Etats. [...]
[...] Le titre du chapitre anglais le résume bien : Faraway Countries of which we know little Des réticences se font bien sûr entendre, notamment à cause du prix à payer et du manque d'approfondissement de l'UE (au profit de l'élargissement). Pour ce qui est de l'Allemagne et surtout de l'Autriche, la situation est différente car ce sont des voisins immédiats des PECO et par conséquent les enjeux sont beaucoup plus importants. L'Histoire joue aussi un rôle majeur pour les rapports avec les nouveaux membres. [...]
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