Peter Stirk, Coudenhove-Kalergi, Paneurope, politique étrangère allemande, intégration européenne
L'auteur cherche à montrer que C.K fut à la fois un visionnaire et un « grand simplificateur » (en français dans le texte), et que son européanisme se dérobe largement au principe de réalité, de l'aveu même de son concepteur, parfois.
Il note la singularité de ses origines, de sa formation qui elle fut totalement autrichienne, catholique et européenne, sa famille étant rentrée en Europe en 1906, C.K étant alors âgé de 12 ans.
Suivent une biographie relativement exhaustive de sa formation intellectuelle, un historique de son engagement politique et intellectuel à compter de 1917, derrière les thèses de Wilson et en faveur d'une lutte acharnée contre les nationalismes émergents dans les Etats successeurs du défunt Empire austro-hongrois et rémanents dans certains pays de tradition démocratique comme la France des années 1918-1924.
[...] Son propos est donc d'établir une continuité entre les deux périodes. Résumons en quelques lignes chacun de ces mouvements : Les mouvements fédéralistes français se nourrissent dans les années 30 d'influences très disparates : le catholicisme social, le néo-thomisme de Jacques Maritain (qui a eu un temps des relations avec l'Action française avant de s'en dissocier en 1926), le personnalisme d'Emmanuel Mounier. Leur conception de l'Europe, qui n'apparaît qu'en creux dans les années 30, mais se précisera ensuite, dérive de leur quête humaniste. [...]
[...] Conceptions autoritaires et national-socialistes de la nation, de l'État et de l'Europe (P. Stirk) Les idées du national-socialisme développées entre les deux guerres au sujet de l'Europe sont le plus souvent regardées comme un instrument de propagande à des fins de domination et d'hégémonie. L'auteur de cette contribution cherche à montrer l'insuffisance de cette thèse, et l'existence d'un authentique projet européen, si monstrueux soit-il, dans la pensée national-socialiste. Les concepts-clés pour penser le projet européen du national-socialisme pour l'Europe sont ceux de race, nation, peuple et l'espace concerné est la Mitteleuropa. [...]
[...] On est donc à la marge du sujet. La crise de Scandinavie et la fin des idéaux de l'entre-deux-guerres 1938- 1940 (Anthony Upton) L'auteur s'intéresse aux pays riverains de la mer Baltique dans leurs tentatives de fédérer leurs intérêts dans les années 30 face aux deux pays les plus menaçants pour eux, l'URSS et l'Allemagne. L'article détaille la géopolitique de la région et ses difficultés propres, davantage que les tentatives de regroupement dont elle est le théâtre. L'ensemble est assez descriptif et peu analytique. [...]
[...] Tout conflit peut être évité avec les autres États s'ils se conforment à cette vision allemande du monde et se cantonnent chacun à sa sphère d'influence qui est située hors d'Europe pour la France et la GB qui ont chacune un Empire colonial et partiellement hors d'Europe pour l'Italie dont il convient de soutenir les projets d'expansion outre-mer. Une mutuelle indifférenciée garantit la paix. On ne voit pas trace chez Schmitt d'un esprit revanchard qui cherche à abaisser la France notamment. [...]
[...] Selon lui, l'ère du nationalisme est dépassée, il a du monde une vue d'ensemble, dont l'Europe n'est qu'un élément parmi d'autres et il est l'un des rares à comprendre dès les années 20 que l'européocentrisme est un leurre, d'où l'impératif d'une fédération, à l'image des États-Unis qui l'inspirent puissamment. Qui intégrer en son sein ? Quelles relations entretenir avec les autres entités ? Ni la Russie ni la GB pour des raisons différentes bien entendu ne font partie des constructions européennes de C.K. [...]
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