Tous les lycéens de France connaissent le mont Oural pour une raison bien simple : lorsque l'on étudie l'Europe en classe de géographie, le seul problème qui est en général soulevé est celui de la définition des frontières de l'Europe, frontières floues et fluctuantes. L'Oural est à ce titre l'exemple le plus frappant puisque, bien que frontière orientale communément admise, cette chaîne de montagnes est presque fictive et se trouve au beau milieu d'un État immense. Le reste de l'analyse de l'espace Europe se limite en général à des considérations plus ou moins descriptives.
Or, l'Europe n'est pas un objet aussi facile à appréhender, et est en ce sens particulièrement digne d'intérêt. Conscients de la complexité de l'organisation d'un tel espace, les auteurs de l'ouvrage Europe, Europes, espaces en recomposition, dans une perspective proche de la géohistoire, cherchent ici à dégager une « problématique Europe »
[...] Elle se fait peut-être trop manichéenne dans sa façon de voir la guerre froide comme unique facteur de la construction européenne. Elle n'en reste pas moins de qualité et permet d'avoir une bonne connaissance de l'ensemble des éléments qui composent une problématique Europe Bibliographie o Jean Barrot, Bernard Ellisalde & Georges Roques, Europe, Europes, espaces en recomposition, Vuibert, 3ème édition o Michel Foucher, La République européenne, coll. Frontières, Belin o Bernard Dézert, L'Europe : géographie historique, sociopolitique et économique, coll. Fac. [...]
[...] Ils sont peu présents en Amérique Latine, du fait de la fameuse doctrine Monroe américaine qui faisait de ces pays l'arrière-cour des États-unis. Ils se font également très discrets en Asie, certainement parce que ces anciennes colonies ont fait leur indépendance seules et (très) relativement facilement, et parce qu'elles ont été très tôt victimes de l'appétit des Deux Grands L'Afrique est quant à elle la chasse gardée de l'Europe en même temps que son plus grand échec : les Européens tolèrent mal qu'une quelconque autre puissance mondiale intervienne dans cette région et tiennent à y conserver des relations privilégiées. [...]
[...] Sur ce même point de l'Europe comme projet, on peut aussi citer Bernard Dézert, qui repère quant à lui 3 courants internationalistes au XIXe-XXe siècle. D'un côté, le socialisme-communisme (la distinction n'est pas encore très effective) a une dimension européenne puisqu'il est à l'origine d'une organisation européenne telle que l'Internationale Ouvrière. De plus, les grandes figures pacifistes de ce courant, telles Jean Jaurès qui le paiera de sa vie, se sont vivement opposées à l'entrée dans la Première Guerre Mondiale. D'autre part, il faut aussi redonner sa place au courant libre-échangiste qui, au Royaume-Uni, combat le protectionnisme. [...]
[...] Géographie, Nathan o Jacques Levy, L'Europe : une géographie, coll. Carré géographie, Hachette o Armand Frémont, Europe entre Maastricht et Sarajevo, coll. [...]
[...] Elle fait en ce sens le jeu des États- Unis d'Amérique qui voient là un moyen de s'assurer une zone d'influence stratégique. L'espace Europe s'organise alors en deux blocs, séparés par le tristement célèbre rideau de fer et seule la périphérie de l'Europe (Suède et Yougoslavie par exemple) parvient à conserver un semblant de neutralité. Après la chute de l'URSS, le long et difficile travail de réunion commence, comme en témoigne l'adhésion des pays d'Europe de l'Est à l'Union Européenne. Plus largement, l'Europe est aussi un espace dans le monde. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture