Pourquoi l’Europe dominera le 21e siècle, Mark Leonard

Résumé du document

Mark Leonard, un jeune europhile anglo-saxon, directeur de la politique étrangère au Centre of European Reform, se présente dans Pourquoi l'Europe dominera le 21e siècle comme un optimiste convaincu quant au devenir de l'Europe. En effet, dans son second ouvrage, l'auteur développe une thèse selon laquelle l'Europe sera la première puissance politique du 21e siècle car elle est le projet capable de tempérer les rafales de la mondialisation.

Ainsi, Mark Leonard cherche à remettre en question les idées reçues sur la supériorité de l'économie américaine sur celle de l'Europe et il nous suggère de « cesser de considérer le monde à travers les yeux des Américains ». Face à un pessimisme notable qui ne prend pas en compte des progrès du projet européen, l'ouvrage adopte un regard particulièrement visionnaire qui tente de montrer que l'Europe a véritablement défini des nouveaux outils de gouvernance, véritable modèle révolutionnaire pour l'avenir des pays du monde entier.

Extraits

[...] Cependant, l'auteur n'évoque pas la principale critique adressée à l'UE, celle d'un pouvoir politique désincarné qui laisse penser à une technocratie. En effet, les membres de la Commission (qui ont le monopole de l'initiative) ne sont pas élus au SU direct. On peut se demander si la stratégie n'est pas de revoter jusqu'à ce que la réponse convienne (cf. le référendum irlandais). ( Un effet domino régional ? L'auteur constate que le pouvoir de transformation est de plus en plus imité dans le monde. [...]

[...] De plus, la construction européenne a réussi à faire basculer plusieurs Etats de la dictature à la démocratie. Toutes ces caractéristiques traduisent le concept de pouvoir de transformation basé sur une culture européenne et qui se traduit par la démocratie et le libéralisme économique par exemple. De ce fait, on peut citer M. Leonard qui explique que si à l'intérieur de l'UE, c'est l'euroscepticisme qui prime, il en va autrement à l'extérieur où la foi en l'Europe n'a jamais été aussi vive Ainsi, on peut dire que l'Europe attire les autres Etats. Finalement, M. [...]

[...] Pour conclure, l'ouvrage de Mark Leonard donne les bases d'un nouveau modèle d'organisation mondial. L'UE ne va pas dominer le monde comme un empire tout puissant, mais c'est la façon dont va procéder l'Europe qui deviendra celle du monde entier. Même avec une argumentation logique et structurée, il n'en demeure pas moins que l'auteur avance des idées contradictoires : les EU ont la domination militaire de leur côté, l'UE, quant à elle, agit par le droit et les incitations économiques, mais il serait judicieux que l'EU renforce ses capacités militaires dans le but de se projeter à l'extérieur de ses frontières. [...]

[...] Néanmoins, l'Europe ne dispose pas des moyens militaires nécessaires. En fait, c'est véritablement l'OTAN, qui demeure influencée par Washington, qui a le plus souvent servi d'appui militaire commun aux pays européens. Dans le même temps, l'auteur développe l'idée que ce sont les EU qui ont besoin de l'Europe et non l'inverse. Or il semble évident que les 2 puissances ont besoin toutes les deux d'une alliance avec aussi de nouvelles alliées (cf. les Tigres du Sud Est). ( Le pouvoir de transformation de l'UE Le vrai problème n'est pas l'Europe, mais la conception dépassée que nous avons du pouvoir Cette citation montre que l'Europe est détentrice d'un nouveau type de pouvoir : celui de pouvoir de transformation Ce type de pouvoir s'oppose totalement à la traditionnelle puissance américaine. [...]

[...] Aujourd'hui on remarque les limites de la puissance américaine (faiblesse d'un pouvoir qui se base sur les concepts de hard et soft powers). En réalité, les Etats-Unis qui ont exporté leur modèle et engendré la mondialisation se rendent compte que leur modèle ne fonctionne plus. Par exemple, les EU semblent entêté par le terrorisme et s'occupent moins du réchauffement climatique. Pour l'auteur, l'UE doit de préoccuper de ses proches voisins pour faire concurrence aux EU. C'est alors que l'UE prend davantage en compte la sécurité des pays : cf. [...]