Mondialisation, européanisation, changement social, François Bafoil, pays d'Europe centrale et orientale (PECO), homogénéisation ethnique, décollectivisation
Il s'agit de comprendre si la transition postcommuniste et l'intégration dans l'Union européenne ont permis de dégager un modèle « PECO » spécifique, ou si au contraire les PECO s'inscrivent dans des catégories déjà recensées (pourquoi pas l'Europe méditerranéenne de sortie de dictature), ou enfin si la recomposition (modernisation et européanisation) couplée aux spécificités nationales (très prégnantes) est source d'une originalité plurielle dans ses formes, y compris dans l'approche des territoires, c'est-à-dire frontières, répartition des richesses, des secteurs d'activités, des réseaux, etc., sur un espace donné. C'est bien entendu ce dernier paradigme qui emporte la préférence : FB veut donc montrer que la matrice communiste a marqué d'un sceau commun les PECO, sans renier les différences issues des identités préexistantes au communisme, la pluralité de celui-ci (héritage historique aussi traduit en termes de « dépendance du chemin »), et les voies diverses empruntées après 1989.
[...] ASPECT POLITIQUE Le retour politique de la Russie en Asie Centrale : la politique de Poutine consiste dès 2000 à se rendre personnellement dans ces États pour y réactiver les liaisons diplomatiques, parallèlement à trois axes privilégiés par ailleurs (Chine, Inde, Iran). Le rapprochement est facilité par le durcissement des régimes centre-Asiatiques et le refroidissement de leurs rapports avec les pays occidentaux. Le ciment est la lutte contre l'islamisme internationalisé. La rupture USA-Russie et les révolutions de couleur (Géorgie, Ukraine, Kirghizstan) accélèrent encore ce rapprochement. L'apogée de l'alliance Russo-centre-Asiatique connaît son apogée lors de l'insurrection d'Andijan du 13 mai 2005 : la Chine et la Russie aident à la répression et les USA doivent quitter leur base ouzbeke. [...]
[...] ) - Tadjikistan : 1999-2005, la Russie rend progressivement le contrôle de ses frontières au pays [accord de 1999]. Cependant présence russe maintenue : 2004 ouvertures de la première base russe permanente au Tadjikistan (la plus grande hors de la Fédération, répartie en plusieurs sites dans le pays [5000 hommes]). Février 2007, l'Inde partage un site de la base (Aïni) [première base indienne en Asie Centrale]. - Kirghizstan : implantation d'une base à Kant en 2003, à 30 km d'une base américaine (Manas) : seul pays au monde à avoir des bases des deux pays. [...]
[...] Un accord d'exploitation par la Russie d'un gisement kazakh a été obtenu en 2006. La Russie espère faire de l'Ouzbékistan la pierre angulaire de l'industrie nucléaire russe, mais toutes les tensions ne sont pas résolues. CONCLUSION : Si le retour politique, stratégique et économique semble avoir été réussi, les jeux ne sont pas encore faits : les diplomaties européenne et américaine restent actives, tentant de profiter du changement politique au Turkménistan. La Chine, l'Iran, l'Inde et le Pakistan ne comptent pas laisser la Russie avoir un monopole en Asie Centrale. [...]
[...] - Turkménistan : en 2003, la Russie devient le passage obligé entre le pays et son client l'Ukraine pour les hydrocarbures. Objectif : préserver son influence politique, encaisser les droits de transit, freiner l'émergence de routes d'exportation concurrentielles, répondre à la demande croissante de l'Occident B. La présence russe dans le secteur électrique L'entreprise d'État Système d'énergie unifié (RAO-EES) a pour but de jeter un pont Nord-Sud entre la Russie et les cinq républiques centre asiatique : - 2000 : reconstitution de l'intégrité du système électrique soviétique. [...]
[...] Bordiouja) et dont les missions définies en 2003 sont de combattre le terrorisme et le narcotrafic. Poutine présente l'OTSC comme un équivalent de l'OTAN B. La Communauté économique eurasienne (CEEA) Créée en oct pour remplacer l'union douanière entre Russie, Biél., Kazak., Tadj., Kirgh. Moscou parvient à y fondre l'OCCA (Organisation de coop. Centre asiatique) en 2005. En 2006, adhésion de l'Ouzbékistan qui quitte l'organisation anti-russe du GUAM constituée en 1997 par la Géorgie, l'Ukr., l'Azerb. et la Moldavie. But final : fondre ensemble OTSC et CEEA pour se substituer à la CEI moribonde. [...]
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