Sciences politiques, « Europe : amour ou chambre à part ? », Sylvie Goulard, députée européenne, commission Prodi, crise de confiance, eurosceptique
Sylvie Goulard est une députée européenne. Née en 1964, elle est -entre autres- énarque et membre du mouvement démocrate depuis 2009. Conseillère politique de la commission Prodi de 2001 à 2004, elle a suivi les travaux de la convention sur l'avenir de l'Europe présidée par Valéry Giscard d'Estaing lors de la rédaction du Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Elue députée lors des élections européennes en 2009, elle a été réélue en 2014 en tant que membre du parti les européens de l'UDI (union démocrate indépendante) et du mouvement démocrate.
[...] Dans la première partie de cet ouvrage, Des sauveurs ou des naufrageurs ? Sylvie Goulard dresse un état des lieux d'un inter gouvernementalisme prépondérant dans l'Union européenne. La participation des chefs d'États au Conseil européen revêt en effet, selon la députée européenne, plusieurs conséquences fâcheuses Premièrement, si l'on a aujourd'hui l'impression d'une activité européenne intense, cela cache en réalité de nombreuses lacunes. Certaines réformes nécessaires sont certes érigées, mais elles sont fortement insuffisantes. Par ailleurs, Sylvie Goulard dénonce la baisse des moyens financiers : le budget est négocié par les chefs d'État des États membres, et ceux-ci ont tendance à faire prévaloir leurs intérêts nationaux du moment au détriment de leviers d'avenir au profit de l'Union. [...]
[...] Mais elle y apporte quelques pistes de réponses. Tout d'abord une nécessaire réforme, il est en effet indispensable de regagner la confiance des citoyens européens, une certaine crédibilité sur le plan international et plus largement l'édification d'un autre mode de fonctionnement européen. La solution selon la députée repose sur la combinaison des systèmes français et allemands : c'est-à-dire une puissance publique européenne qui soit à la fois en mesure de décider, avec un exécutif fort [ ] mais contrôlé [ ] c'est à dire étroitement soumis au regard d'une Assemblée parlementaire A COMPLETER Son érudition en la matière ne parait pas discutable, sa neutralité est quant à elle pourrait l'être : elle est membre au Parlement Européen et représentante du peuple, elle est donc vectrice du mécontentement du peuple. [...]
[...] Elle pousse sa réflexion jusqu'à comparer l'Europe à une tyrannie. Personne n'y est juridiquement responsable de ses actes et cela perdure puisque le peuple reste passif. En effet elle cite Etienne de la Boetie, homme du XVI ème siècle, et sa théorie de la servitude volontaire qui désigne une tyrannie que les victimes perpétuent elles même par leur consentement. Elle dépeint aussi un principe de subsidiarité mal compris et donc mal mis en œuvre. Celui-ci est entendu au sens de privilégier autant que possible un niveau de décision proche des citoyens alors qu'il devrait au contraire signifier un transfert au niveau supérieur des taches dont la dimension ou l'effet dépasse les frontières nationales ainsi que celles qui seront mieux réalisées au niveau commun. [...]
[...] Fiche de lecture Europe : amour ou chambre à part ? Sylvie Goulard Sylvie Goulard est une députée européenne. Née en 1964, elle est -entre autres- énarque et membre du mouvement démocrate depuis 2009. Conseillère politique de la commission Prodi de 2001 à 2004, elle a suivi les travaux de la convention sur l'avenir de l'Europe présidée par Valéry Giscard d'Estaing lors de la rédaction du Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Elue députée lors des élections européennes en 2009, elle a été réélue en 2014 en tant que membre du parti les européens de l'UDI (union démocrate indépendante) et du mouvement démocrate. [...]
[...] Elle dénonce le comportement des Etats et des institutions, tout en prêchant pour sa paroisse : elle souhaite plus de prérogatives pour le Parlement européen. Sylvie Goulard avait prédit dans son essai Europe : amour ou chambre à part ? publié quelques mois avant l'élection des députés européens, que le vote ne serait pas d'opinion mais de sanction. Suite au vote des français et un taux d'abstention conséquent (57,46% des suffrages totaux européens), on peut affirmer sans risque qu'elle avait raison. [...]
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