Les enjeux de la création du service diplomatique européen, Pierre-Henri d’Argenson, compromis européen, SEAE, Europe plus politique
Pierre-Henri d'Argenson (né de Voyer de Paulmy d'Argenson) est haut fonctionnaire, diplômé de l'École Nationale d'Administration et maître de conférences en questions internationales à Sciences Po Paris.
Cet article fut publié dans la revue Politique étrangère, consacrée aux relations internationales et éditée par l'Institut Français de Relations Internationales (IFRI). L'auteur questionne ici la création du Service Européen pour l'Action Extérieure (SEAE), nouveauté institutionnelle issue du Traité de Lisbonne. Il met en lumière les modalités de son instauration, la place que prennent les personnels et surtout le Haut-Représentant pour l'UE et vice-président de la Commission en charge des relations extérieures sur la scène politique européenne.
[...] Pierre-Henri d'Argenson D'Argenson Pierre-Henri, Les enjeux de la création du service diplomatique européen Politique étrangère, 2010/1 Printemps, p. 125-134. Pierre-Henri d'Argenson (né de Voyer de Paulmy d'Argenson) est haut fonctionnaire, diplômé de l'École Nationale d'Administration et maître de conférences en questions internationales à Sciences Po Paris. Cet article fut publié dans la revue Politique étrangère, consacrée aux relations internationales et éditée par l'Institut Français de Relations Internationales (IFRI). L'auteur questionne ici la création du Service Européen pour l'Action Extérieure (SEAE), nouveauté institutionnelle issue du Traité de Lisbonne. [...]
[...] Le SEAE : illustration de la culture du compromis européen ! A. Une position à trouver dans le jeu institutionnel européen - Un double rattachement à la Commission et au Conseil - La construction d'un service sui generis - Une plus grande proximité avec le Conseil de l'Union Européenne - La coordination de l'action de trois Directions Générales ! B. Des rapports particuliers avec les États-membres - Un statut de missi dominici des États - Un processus décisionnel intergouvernemental soumis à l'unanimité - La nécessité d'obtenir la confiance des États-membres pour faire naître une stratégie commune - Ne pas communautariser précocement la Politique Européenne de Sécurité et de Défense (PESDC) II. [...]
[...] En conclusion, la mise en place d'un service diplomatique européen dirigé par le Haut- Représentant de l'UE pour les affaires étrangères reste fragile. Le choix de nommer Catherine Ashton à ce poste comme inauguratrice de cette fonction n'a certainement pas facilité la mise en place des dispositions prévues par le Traité de Lisbonne. En effet, son passé de Commissaire européen pour le Commerce a marqué sa position d'une proximité certaine avec la Commission, lui rendant difficile d'avoir des rapports égaux avec le Conseil de l'UE. [...]
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