Boni Olivi, historien italien, s'attaque aux difficultés de la construction européenne en proposant une analyse de la vie politique interne de la jeune Communauté, des affrontements entre les différentes façons de penser l'Europe, et de la manière dont ces affrontements, alliés à une certain désintérêt des populations qui la composent, expliquent les aléas de cette construction.
[...] Les trois sont marqués par un plus grand pragmatisme. Deux éléments menacent alors la cohésion de la Communauté : - l'annonce par la Grande-Bretagne de la renégociation des conditions de son appartenance à la Communauté ; - les difficultés économiques, qui poussent les pays à rompre les bases de la politique économique commune (ainsi, l'Italie et la France quittent le serpent monétaire, et l'Italie impose des mesures protectionnistes). Cependant, malgré ces difficultés, le Marché Commun permet de maintenir l'unité autour du libre-échange (Italie exceptée). [...]
[...] C'est la fin de l' Europe à la française S'ensuit une période faste pour la Communauté, qui parvient à régler en quelques années les problèmes dont la résolution était bloquée par la raideur gaullienne : négociation de la PAC, financement de la Communauté, rééquilibrage des charges entre les membres, etc . Le rapport Davignon met également en valeur la volonté de construire une politique étrangère commune. Les négociations avec les candidats à la Communauté débutent à l'été 1970. Plusieurs problèmes rendent difficile les négociations : la PAC, le rythme d'adoption des règles de libre-échange, le financement, les problèmes liés aux liens avec le Commonwealth. Les négociations traînent, et se cristallisent autour d'un affrontement franco-britannique. Le processus est relancé par une rencontre au sommet Heath-Pompidou en mai 1971. [...]
[...] Problème : la méthode de la synchronisation amorça un déséquilibre au sein des institutions. Déséquilibre notamment marqué par l'attitude de De Gaulle, qui pratique allégrement le chantage pour obtenir ce qu'il veut, tandis que les autres pays font difficilement entendre leur voix. En 1965, la Commission présente un projet de financement de la PAC créant notamment un financement communautaire géré par la Commission. De Gaulle refusa le projet et montra sa détermination en pratiquant la politique de la chaise vide. [...]
[...] Jusqu'ici, le pays qui n'était plus qu'un nain politique ne faisait plus peur. Mais son nouveau poids économique fait craindre à De Gaulle un relèvement politique. Pays qui restent en dehors du système, ou qui le quittent. Celui-ci, membre du PCI, avait été membre de la Commission, mais avait préféré la quitter et se faire élire au Parlement, décision qui reflétait sa volonté de changer l'Europe par le bas (ici le Parlement, reflet de la volonté populaire), et non par le biais de la diplomatie. [...]
[...] C'est le fruit de plusieurs travaux d'experts européens (cf. plans Barre), qui s'étaient attachés au problème de l'union économique. En janvier 1973, la Communauté à neuf entre en fonction. Mais, très vite, les difficultés économiques qui apparaissent à l'automne mettent en péril les objectifs fixés à Paris. Les difficultés de la solidarité se manifestent notamment dans le domaine monétaire, avec des réactions diverses à la flexibilité des changes lancée par les USA en 1971, qui menacent la cohérence du serpent monétaire. [...]
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