Depuis les négociations du Traité de Maastricht, de nombreux commentateurs soulignent la nécessité de confier aux institutions communautaires plus de responsabilité dans la politique économique de l'Union, ou à tout le moins de faire en sorte que les Etats coordonnent davantage leurs politiques. En effet, les performances économiques de la zone euro ont été relativement faibles ces dernières années - (croissance moins forte que dans l'Europe des 25). Aujourd'hui, l'inflation de la zone euro est passée au dessus du seuil des 3%, la croissance a ralenti, l'instabilité des marchés financiers est plus forte que jamais, et l'? a atteint des niveaux records face aux autres devises. Les défis et les risques pour les mois à venir sont sérieux. L'Union économique et monétaire est-elle suffisamment équipée pour naviguer dans des eaux moins calmes ?
[...] Les processus de coordination B. Ex post : le Pacte de Stabilité et de Croissance Le volet préventif *Programmes de stabilité Les EM rédigent des programmes de stabilité dans lesquels ils indiquent leurs objectifs à moyen terme, et les mesures d'ajustement prises, prévues ou envisagées pour maintenir ou ramener leurs déficits publics en deçà des 3%. * Surveillance multilatérale et système d'alerte rapide early warning system Ces programmes de stabilité sont évalués par la Commission et discutés par le Conseil, qui peut inviter un EM à modifier le sien. [...]
[...] Certains soutenaient qu'il fallait maintenir cette autonomie de gestion de la politique budgétaire, pour des raisons de souveraineté nationale mais aussi car elle demeure seule arme de politique économique à disposition des EM pour faire face à des situations conjoncturelles spécifiques. C'est pourquoi on a fixé le seul de et non de comme le réclamait le ministre des finances allemand de l'époque, Théo Waigel. Ce seuil était censé laisser de réelles marges manœuvre budgétaires aux Etats (fixé à la fin d'une période de croissance où les déficits avaient été très modestes paraissait large). II. La coordination des politiques économiques A. [...]
[...] La gouvernance monétaire de la zone Un schéma de type fédéral Au sein de l'Union Economique et Monétaire, les institutions monétaires sont organisées selon un schéma de type fédéral (SEBC = BCE + Banques Centrales nationales, mais la BCE est la détentrice ultime du pouvoir monétaire dans la zone L'indépendance de la BCE Comment se manifeste-t-elle concrètement ? Il est explicitement stipulé dans les statuts de la BCE que ses dirigeants ne pourront pas recevoir d'instructions de gouvernements nationaux ou des institutions communautaires. Un mandat clair (la stabilité des prix au sein de la zone avec toute latitude pour l'exécuter. La BCE définit seule son objectif d'inflation et n'est responsable ni devant le Parlement ni devant le Conseil. [...]
[...] Dans quelle mesure peut-on fonctionner correctement avec une monnaie unique et 15 budgets différents ? Lors du Conseil Européen d'Amsterdam, en juin 97 on a considéré qu'il serait dangereux de laisser chaque EM mener sa politique budgétaire dans son coin : nécessité d'une convergence économique durable et d'assurer le policy mix européen[2]. Il faut à tout prix éviter qu'un EM ne mène une politique budgétaire expansionniste contraire à l'objectif de stabilité des prix de la politique monétaire, c'est à dire se conduise en passager clandestin et mène une politique de relance isolée pour profiter du fait qu'il n'a plus à défendre la valeur de sa monnaie sur le marché des changes. [...]
[...] Le fonctionnement de la zone Euro est-il pertinent ? Introduction L'Union économique et monétaire a été lancée par le Traité de Maastricht en 1992. Elle repose sur deux volets : la création d'une monnaie commune, l'euro, et la coordination des politiques économiques et budgétaires des Etats Membres en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l'Union européenne parmi lesquels figurent la croissance et l'emploi. Depuis le 1er janvier 2008, la zone euro compte 15 Etats.[1] Depuis les négociations du Traité de Maastricht, de nombreux commentateurs soulignent la nécessité de confier aux institutions communautaires plus de responsabilité dans la politique économique de l'Union, ou à tout le moins de faire en sorte que les Etats coordonnent davantage leurs politiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture