L'Europe va-t-elle survivre aux mouvements des marchés boursiers ? Depuis mars 2009, l'euro dégringole et a atteint son plus bas niveau depuis l'année 2008. Les évènements récents révèlent la situation catastrophique dans laquelle se trouve la Grèce à la suite du plan de rigueur adopté par le gouvernement grec, et confirmé avec fermeté par son premier ministre.
Selon les économistes, la chute de l'euro pourrait s'accélérer. La chute de l'euro est d'autant plus critique que l'on vient de fêter les 60 ans du Discours de l'Horloge prononcé par Robert Schuman le 9 mai 1950, discours traditionnellement considéré comme l'acte de naissance des Communautés européennes. L'une des questions à aborder ici est donc la suivante : que reste-t-il aujourd'hui de ce rêve européen ?
Le 9 mai 1950, Robert Schuman, alors Ministre français des Affaires étrangères, prononce une déclaration historique au Quai d'Orsay. En 1950, la situation politique est particulière : l'Europe est complètement ravagée par une guerre mondiale, alors que la guerre froide prend le relais et oppose un bloc occidental, dans lequel les États-Unis se proclament leader, et un bloc communiste, dirigé par une main de fer par l'URSS.
Le 9 mai 1950, Robert Schuman prononce un discours dans lequel il prend en compte ces facteurs : le conflit mondial, la destruction de l'Europe, et la nécessité de se détacher des États-Unis dont les États d'Europe sont financièrement dépendants (du moins pour ceux qui ont accepté le Plan Marshall).
[...] Le 10 juin 1979, les citoyens sont appelés à participer à la construction européenne puisque désormais, l'assemblée commune, devenue Parlement européen, est élue directement par les peuples. Dans ce cadre, l'Europe tend à rompre avec les organisations internationales classiques qualifiées de technocratiques. Elle se veut acquérir une légitimité politique, afin de ne plus être une simple Europe des marchands mais de devenir une véritable Europe du citoyen En 1992, la Communauté Economique Européenne disparaît pour laisser place à l'Union européenne. [...]
[...] C'est ainsi le nerf de la guerre qui devient un ciment de la paix, comme l'illustre cette célèbre formule de Schuman prononcée dans le cadre de ce discours en 1950 : l'Europe ne se fera pas d'un coup, mais dans une construction d'ensemble. Elle se fera par une réalisation concrète créant d'abord une solidarité de fait Dans ce cadre, six pays s'unissent pour fonder la Communauté Economique du Charbon et de l'Acier. Ainsi, le 18 avril 1951, le Traité CECA est conclu. Il met en place une institution supranationale. Il est considéré comme la première pierre institutionnelle de l'intégration européenne. L'Assemblée commune, ancêtre du Parlement européen, se réunit le 10 septembre 1952 pour la première fois. [...]
[...] Elle a de même supprimé le paiement des salaires des 13e et 14e mois. C'est donc une véritable politique d'austérité qui est mise en place afin de mettre un terme à la dette. Dans le cadre de cette politique de rigueur, le problème se pose de ses répercussions sur la population, puisqu'une politique de rigueur menée de manière trop intensive, et trop rapide risque de provoquer encore plus de chômage, et de baisser du pouvoir d'achat. En bref, la politique de rigueur vise à arrêter les dépenses, mais ne permet pas à la Grèce d'obtenir de la croissance économique. [...]
[...] Le risque de défaut s'est donc fait sur la dette publique, si bien que la dette publique est devenue le nouveau terrain de jeu des spéculateurs. Après la Grèce, on peut penser que ce sera le tour de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie . Aucun gouvernement n'a voulu mettre un terme à ces formes de spéculation. Aucun gouvernement n'a voulu instaurer de contrôle de mouvement des capitaux spéculatifs. C Les conséquences de la crise : la politique de rigueur en Grèce et l'impunité des opérateurs financiers responsables La crise n'a pas fait que des dégâts économiques. [...]
[...] En effet, alors que pendant la crise financière qui a touché l'ensemble des états d'Europe, mais aussi les États-Unis, il a été décidé de débloquer 700 milliards pour sauver les banques, on constate que pour la Grèce, les états européens ont dû mal à sortir une trentaine de milliards d'euros. Par ailleurs, pourquoi, alors que nous sommes dans une Europe de droit donc d'une Europe pensée et construite sur la base de règles de droit, n'avons-nous pas des taxes et impôts communs à tous ? [...]
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