Union Européenne, Europe des nations, Europe des peuples, construction européenne, Traité de Lisbonne
Déjà en 1823, Napoléon déclarait : « l'Europe sera unie ou elle sera cosaque… L'agglomération de l'Europe arrivera tôt ou tard par la force des choses : l'impulsion est donnée et je ne pense pas… qu'il y ait en Europe d'autre équilibre que l'agglomération… des grands peuples… ». Cette citation semble comme une avant-garde de la construction européenne déjà entamée il y a plus de 50 ans, et anticipe la question aujourd'hui posée, à savoir celle de l'identité européenne.
En effet, le résultat négatif du référendum en Irlande en Juin dernier, concernant la ratification du Traité de Lisbonne, montre une fois de plus le divorce entre l'Europe des peuples et l'Europe des Nations. Mais qu'entend-on réellement par « Europe des nations » et « Europe des peuples » ?
[...] La construction européenne émane-t-elle alors des peuples ou des nations ? Autrement dit, l'Union Européenne est-elle une Europe des nations ou une Europe des peuples ? Si l'Union Européenne semble depuis sa création être une Europe des nations, dans laquelle les Etats membres privilégient leurs propres intérêts en dépit de ceux de l'UE, nous constatons que l'Union Européenne semble peu à peu tendre vers une Europe des peuples. Une Europe des nations . L'histoire de la construction européenne et la place des peuples. [...]
[...] Le Conseil européen est composé des chefs d'états ou de gouvernements. Selon l'article 4 du Traité d'Amsterdam, « son rôle est de donner l'impulsion nécessaire au développement de l'Union et de définir ses orientations ( le traité de l'Union politique a donc fait du Conseil européen l'organe supérieur de l'Union ». Quant au conseil de l'Union européenne celui-ci est composé des ministres de chacun des pays membres. Celui-ci a un double rôle : celui d'« assurer la coordination des politiques économiques générales des états membres » et celui de « disposer d'un pouvoir de décision ». [...]
[...] Cependant, il existe des procédures spéciales, dans des domaines particuliers qui excluent le Parlement donc le peuple, comme l'orientation politique. Le Parlement devient parfois uniquement consultatif. Ce sont donc les Etats qui contrôlent les prises de décisions européennes par le Conseil. Le Parlement possède alors jusqu'ici un impact plus faible dans la vie communautaire. Nous allons voir cependant qu'avec le Traité de Lisbonne, s'il est bien évidemment ratifié, le parlement prendra plus de poids et donc donnera une crédibilité plus forte aux peuples européens. [...]
[...] Celui-ci s'adaptera plus aux besoins futurs de l'Union et celle-ci s'avérera plus proche et plus solidaire des peuples. Dans les changements du cadre institutionnel, on note que le Parlement, organe qui représente le peuple, aura plus de pouvoir comme la procédure de codécision, qui lui permet d'être sur un pied d'égalité avec le Conseil dans le processus de décisions européennes. Il est d'ailleurs étendue à de nouveaux domaines figurant aux priorité de l'UE et des citoyens comme l'espace de liberté, de sécurité et de justice, la criminalité, les politiques agricoles et la pêche et l'espace de recherche européen. [...]
[...] L'objectif est donc de dépasser l'Europe des nations et atteindre l'Europe des peuples. L'Europe des peuples se manifeste déjà par la facilité de circulation des hommes, Erasmus, le passeport européenne, la citoyenneté européenne qui prend de plus en plus d'ampleur . Une action conjuguée des deux mouvements indépendants que sont le fédéralisme européen et le particularisme régional ; une conjonction des efforts coordonnées par le haut (l'union européenne) et par le bas (le peuple) aboutiraient à l'anéantissement de l'État nation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture