Aujourd'hui, la régulation sociale est aussi devenue affaire européenne, et l'éducation constitue une des priorités communautaires. Sur la forme, la question éducative s'est progressivement institutionnalisée, passant d'un quasi-anonymat à une place de premier plan. En parallèle, cette institutionnalisation s'est logiquement accompagnée sur le fonds d'un développement des initiatives communautaires en matière d'éducation
[...] Principe de subsidiarité et logique de coopération. La logique de coopération se traduit tout d'abord par la valeur juridique non contraignante des actes pris par la Communauté dans ce domaine. Cette dernière n'est ici qu'une structure de concertation, d'appui et de proposition, mais son action est soumise au principe de subsidiarité : l'Union Européenne ne peut jouer qu'un rôle complémentaire de celui des Etats membres, ce qui exclut toute harmonisation des législations nationales. Cette logique de coopération s'est imposée dès les débuts de la politique communautaire en matière d'éducation : en effet, dès les origines, les Etats membres ont cherché non pas à mettre en oeuvre par le haut un système éducatif européen commun, mais ils ont plutôt travaillé à améliorer la correspondance entre les systèmes éducatifs nationaux. [...]
[...] La cause en est, bien sur, et nous l'avons vu, la volonté des Etats. Mais derrière cette volonté, il y a en réalité une autre raison : le fait que les systèmes éducatifs européens connaissent de plus en plus les mêmes problèmes de sureffectifs, d'échec scolaire ou de chômage des jeunes. Autant de problèmes que les Etats européens ont préféré résoudre en commun. Mais cette action commune a ses paradoxes : d'un côté, cette volonté de traiter la question de l'éducation à l'échelle européenne marque bien un progrès dans la construction communautaire, vers une Europe des citoyens plus présente et plus prégnante au quotidien. [...]
[...] 1971-1974 : la naissance d'une politique communautaire de l'éducation. C'est au début des années 1970 que s'opère le tournant majeur dans le domaine de l'éducation en Europe. C'est en effet à partir de cette période que la Communauté Européenne va développer une politique éducative. Tout commence véritablement le 16 novembre 1971 à Bruxelles, avec la tenue du premier Conseil des ministres de l'Education des pays de la CEE. C'est une étape importante de la construction européenne car elle marque pour la première fois la volonté de la Communauté de se démarquer de l'objectif strictement économique du traité de Rome. [...]
[...] Cette mesure a été mise en place avec le programme Ecoles de la deuxième chance La recherche d'un enseignement de qualité et qui s'adapte aux évolutions. Parallèlement, la Communauté Européenne cherche à améliorer sans cesse la qualité de l'enseignement, afin d'adapter ce dernier aux évolutions du monde et du marché du travail. La formation des enseignants. Cela passe tout d'abord par l'amélioration de la formation des enseignants eux-mêmes, afin d'accroître la qualité des enseignements délivrés. La formation aux nouvelles technologies. [...]
[...] Pour la première fois, il est prévu explicitement dans le traité, aux articles 3 et 126, que l'éducation entre dans le champ d'action communautaire. Le point important, c'est donc le fait que l'éducation en général devient un domaine d'action communautaire : les programmes européens ne concernent donc plus seulement l'enseignement supérieur, mais ils ont désormais vocation à couvrir aussi l'enseignement primaire et secondaire. Depuis 30 ans, l'action communautaire en matière d'éducation s'est donc institutionnalisée : des objectifs ont été définis, des actes juridiques adoptés et des structures créées. [...]
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