Au moment de sa fondation en 1968, la CEE ne constitue qu'une union douanière ou zone de libre échange entre 6 pays européens. Aujourd'hui cette communauté compte 25 membres et constitue une véritable union économique. Certains de ses membres ont même décidé de mettre en place progressivement une Union économique et monétaire (UEM) en adoptant l'euro pour monnaie unique. Mais pourquoi cette UEM ne regroupe t-elle pas les 25 membres ? Pour certains pays parmi les nouveaux notamment il est facile de comprendre qu'ils ne répondent pas aux critères d'entrée pour le moment. Cependant, d'autres pays remplissent ces mêmes critères et refusent volontairement de devenir membres. C'est le cas notamment de l'Angleterre par exemple.
Dès lors puisque l'économie britannique connaît une croissance bien supérieure à celle observée en moyenne pour l'ensemble de la zone euro tout en conservant un niveau de chômage raisonnable mais on est en droit de se demander si le choix d'une politique monétaire unique est judicieux.
Pour répondre il convient de comprendre de quelle façon se pose le problème de la politique monétaire unifiée au sein de l'Euroland.
[...] Sur le plan interne, la politique monétaire intervient en général à un moment opportun d'un cycle économique. Tout d'abord, une diminution des taux d'intérêt peut être utilisée pour atténuer la récession. En effet, la faiblesse des taux d'intérêts encourage les entreprises à investir et permet aux consommateurs de consentir plus facilement aux crédits. De fait, les entreprises encouragées par la hausse de la demande sont poussées à employer ce qui permet de distribuer des salaires qui viennent alimenter l'accroissement de la demande. [...]
[...] Celle-ci peut être atténuée par une redistribution des ressources et une convergence des politiques monétaires, comme nous allons le voir. En théorie, l'Union monétaire européenne ne peut regrouper que les pays les plus convergents, sauf s'il existe des moyens de traiter les chocs asymétriques. Or on constate qu'il manque à cette union les moyens appropriés à la mise en œuvre d'une stabilisation permettant d'atténuer les effets des chocs économiques sur les activités et les populations. Les fonds structurels européens ne peuvent jouer un tel rôle : ils contribuent davantage à l'allocation des ressources et à la résorption des chocs permanents ou structurels du coté de l'offre qu'à la stabilisation des économies en crise. [...]
[...] Ces réserves assurent deux fonctions principales : la stabilisation des taux du marché monétaire et le maintien d'une demande suffisante en monnaie centrale. Ces instruments ont donc permis le respect des objectifs annoncés par la BCE. Ainsi la politique monétaire de la BCE à gagner en crédibilité : cette dernière n'apparaît plus comme un problème à l'échelle de l'UEM en son ensemble. Cependant le système reste imparfait. Un système à perfectionner Une nécessité de se rapprocher d'une Zone Monétaire Optimale La principale question qui se pose à l'Union monétaire en construction est de savoir si elle sera apte à minimiser les coûts économiques et sociaux de son fonctionnement. [...]
[...] Mais la réalisation de tels objectifs nécessite des outils adéquats. Les instruments d'une politique monétaire unifiée Trois grandes catégories d'instruments de la politique monétaire permettent d'appliquer la stratégie de la BCE : les facilités permanentes, les opérations d'open market et les réserves obligatoires. Tout d'abord, les facilités permanentes permettent soit le retrait (facilité de dépôt) soit la fourniture (facilité de prêt marginal) de liquidités au jour le jour. Elles sont utilisées à l'initiative des contreparties, soit environ la moitié des établissements de crédit de l'UEM. [...]
[...] Ensuite, l'élévation de la dette publique du pays déficitaire va augmenter l'ensemble des taux d'intérêts à long terme de la zone, la monnaie unique va donc s'apprécier et la compétitivité sera alors remise en question. On peut donc dire que la politique budgétaire des pays nationaux a un impact sur la politique monétaire de l'Union. Assurer la stabilité des prix est donc difficile et par conséquent préserver la crédibilité de la politique monétaire nécessite un encadrement budgétaire. L'efficacité de la politique monétaire dépend donc de la capacité du gouvernement à maîtriser le déficit budgétaire. [...]
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