Les deux types de logement étudiant sont le logement familial : être logé par sa famille et le logement indépendant : loger en résidence universitaire ou dans des logements individuels privés. En sachant que seuls 13% des étudiants en Europe bénéficient d'un logement en résidence universitaire, ce qui veut dire qu'une large part d'entre-eux doit se loger dans un logement privé ou rester chez leurs parents.
Les conditions de logement sont liées aux possibilités d'une prise d'indépendance économique selon les revenus disponibles et le coût des loyers ainsi qu'au contexte culturel qui varient selon les pays. De plus, dans la plupart des pays Européens, les villes universitaires sont touchées par la crise du logement avec une insuffisance de logements étudiants accessibles et des loyers élevés.
L'intervention ou non de l'Etat va avoir un impact sur les types de logement des étudiants. En d'autres termes, la gestion de la problématique du logement des étudiants va dépendre du modèle d'Etat-providence.
Dès lors on peut de demander en quoi les types de logement étudiant dominants sont déterminés par les modèles d'État-Providence.
Dans une première partie, nous présenterons le logement indépendant dans les pays nordiques et au Royaume-Uni, si ce type de logement est le même dans ces deux modèles, les raisons ne sont pas identiques, on verra aussi en première partie le logement parental dans le modèle familialiste. En seconde partie on mettra en évidence le modèle hybride français.
[...] De plus, à cette aide spécifique peut s'ajouter une allocation logement qui bénéficie à un peu moins de la moitié des étudiants. Cependant, cette aide ne permet pas à tous les étudiants de prendre un logement sur le marché locatif privé dont l'offre par ailleurs n'est pas très fournie. La distribution de l'aide au logement est inéquitable : les ressources déclarées sont celles des étudiants, il n'y a pas une prise en compte de la contribution financière des parents. Des étudiants sans ressources avec des parents ayant des revenus élevés accèdent à des loyers coûteux avec une allocation importante, ils n'ont pas besoin de travailler. [...]
[...] Nous nous sommes intéressés à trois modèles d'Etat providence dans lesquels un type de logement des étudiants en particulier se dégage. Ce n'est pas le cas pour la France. En effet, en France c'est plutôt équitable 58% résident dans un logement indépendant et 42% dans un logement parental. II. Le modèle hybride Français : entre le logement parental et le logement indépendant, les perspectives de l'intervention de l'état. A. Entre des solidarités familiales et des aides pour accéder à un logement indépendant. [...]
[...] L'intervention ou non de l'état va avoir un impact sur les types de logement des étudiants. En d'autres termes, la gestion de la problématique du logement des étudiants va dépendre du modèle d'État-providence. Dès lors, on peut de demander en quoi les types de logement étudiant dominants sont déterminés par les modèles d'État-Providence ? Dans une première partie, nous présenterons le logement indépendant dans les pays nordiques et au Royaume-Uni, si ce type de logement est le même dans ces deux modèles, les raisons ne sont pas identiques, on verra aussi en première partie le logement parental dans le modèle familialiste. [...]
[...] Ces chiffres sont très proches de ceux rencontrés dans les pays nordiques. Ils traduisent également une décohabitation précoce (21ans) et une valorisation de l'indépendance. À la différence des pays nordiques qui aident financièrement les étudiants sous forme d'allocations directes, la Grande-Bretagne a opté pour le prêt universel étudiant. L'étudiant est responsable du financement de son indépendance par la nécessité de rembourser le prêt en recourant par exemple à une activité salariée. Cette forme d'engagement est conforme à une logique libérale, car c'est par l'intégration au marché que l'étudiant pourra obtenir les ressources nécessaires à l'obtention d'un logement. [...]
[...] Le nombre important de logements universitaires traduit un engagement fort des pouvoirs publics. Ces chiffres montrent aussi une tendance élevée à la décohabitation des étudiants. Cette prise d'indépendance précoce constitue dans ces pays une norme, une étape souhaitable pour la construction des individus sur la voie de l'autonomie. Ainsi, l'âge médian de départ du domicile parental dans ces pays est de 20 ans, donc un départ du logement parental pendant les études. Il y a un engagement important des états en ce qui concerne les moyens financiers octroyés aux étudiants : ainsi au Danemark les bourses sont pour tous les étudiants avec un montant élevé sans une prise en compte du revenu des parents, mais de ceux (éventuels) des étudiants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture