Depuis la conclusion d'un accord d'association entre la Communauté Economique Européenne et la Turquie sur les plans économique et commercial en 1963, cette dernière a multiplié ses actions en vue d'un rapprochement avec l'Europe. En 1987, elle fait sa première demande d'adhésion au sein de l'Union européenne mais ce n'est qu'en 1999 que la Turquie accède au statut officiel de pays candidat. Elle est cependant déjà membre de l'OTAN, de l'ONU, de l'OCDE, elle fait partie du conseil de l'Europe et elle a le statut de partenaire économique de l'Union européenne.
Le 6 octobre 2004, la Commission Européenne à l'élargissement a rendu son rapport sur la candidature de la Turquie. Elle estimait alors que celle-ci respectait « suffisamment » les critères de Copenhague (voir encadré) concernant l'adhésion à l'Union tout en émettant quelques réserves concernant notamment la parité Homme/Femme, le traitement des minorités et les libertés civiles et religieuses. A la suite du rapport de la Commission, les chefs d'Etats des 25 pays membres se sont réunis à Bruxelles le 16 décembre 2004 afin de donner le feu vert à l'ouverture des négociations avec le gouvernement turc. Ces négociations ont finalement débuté le 3 octobre 2005.
[...] La Turquie dans l'Union européenne ? Introduction Depuis la conclusion d'un accord d'association entre la Communauté Economique Européenne et la Turquie sur les plans économique et commercial en 1963, cette dernière a multiplié ses actions en vue d'un rapprochement avec l'Europe. En 1987, elle fait sa première demande d'adhésion au sein de l'Union européenne mais ce n'est qu'en 1999 que la Turquie accède au statut officiel de pays candidat. Elle est cependant déjà membre de l'OTAN, de l'ONU, de l'OCDE, elle fait partie du conseil de l'Europe et elle a le statut de partenaire économique de l'Union européenne. [...]
[...] Dans ces circonstances, l'Europe ne serait pas chrétienne parce que ses habitants seraient de fervents pratiquants mais parce que ce peuple partage des valeurs considérées comme chrétiennes La demande d'adhésion des Turcs met les Européens encore plus mal à l'aise lorsque la situation de la femme dans l'Islam est abordée ; La religion musulmane place en effet les hommes à un rang supérieur à celui de la femme, le Coran autorise la polygamie, la répudiation de la femme sur la simple volonté de son mari et les garçons sont avantagés lors du partage de l'héritage. La Turquie est certes un état laïc, mais il s'agit d'une laïcité qui diffère de sa conception européenne. Depuis 1905, l'Etat Français ne reconnaît et ne subventionne aucun culte tandis qu'en Turquie les Imams ont le statut de fonctionnaire ; Ils sont formés et payés par le DIYANET (direction des affaires religieuses). [...]
[...] Il s'agit là d'un élément déterminant pour l'adhésion de la Turquie car la Commission Européenne le considère comme un obstacle sérieux à la candidature turque. Les états membres ont d'ailleurs insisté sur le fait qu'une réunification de Chypre serait grandement préférable. Le reproche concernant Chypre que semble formuler l'Europe à la Turquie serait donc d'avoir envahi le territoire chypriote grec ; la démarche d'invasion étant de nos jours un acte antidémocratique, hautement contestable sur le plan de la politique internationale et en général. Les progrès démocratiques de la Turquie devraient par conséquent se confirmer avec la réunification de Chypre. [...]
[...] Mais cet argument géographique paraît relativement faible. Selon l'article 49 du Traité sur l'Union européenne Tout Etat européen peut demander à devenir membre de l'Union, sous réserve de respecter les principes énoncés à l'article 6 (démocratie, droits de l'homme ) La difficulté rencontrée à l'occasion de la candidature de la Turquie repose sur le fait qu'il n'existe aucune définition précise et officielle d'un Etat européen Les arguments géographiques et religieux sont eux aussi passés au second plan ; les partisans de l'adhésion turcs se sont ainsi efforcés de rappeler que la Turquie partage elle aussi une histoire commune avec l'Europe. [...]
[...] Les frontières communes de la Turquie avec l'Irak, l'Iran, la Syrie, la Georgie devraient faciliter les interventions dans ces pays qui sont relativement instables. Malheureusement, l'influence de la Turquie sur l'Asie mineure semble limitée ; d'après Kendal Nezan, Président de l'institut kurde de Paris, son alliance avec les Etats-Unis et Israël a considérablement nui à sa réputation au sein des pays musulmans d'Asie mineure. Cependant Nezan n'est pas obligatoirement objectif et malgré tout, la Turquie devrait permettre à l'Union de pacifier ses frontières orientales ou du moins de les sécuriser. [...]
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