CRISP centre de recherche et d'information sociopolitiques, Turquie, Union européenne, état européen, Europe des peuples, Schengen, Frontex, Chine, États-Unis, démographique, économie, géostratégie, coup d'État militaire, libertés démocratiques, liberté d'expression, peine de mort, turc, négociation, libre-circulation en Europe
Depuis quelques années, les États européens ont remarqué les progrès effectués par la Turquie concernant la démocratie, l'État de droit et les droits de l'Homme même si l'adhésion est intuitus personae (en fonction de la personne), elle a sa place alors même que certains États européens sont loin d'être exemplaires comme la Hongrie de Viktor Orban.
[...] La Turquie peut-elle encore rejoindre l'Union européenne ? I. OUI ou NON A. Dix arguments OUI Depuis quelques années, les États européens ont remarqué les progrès effectués par la Turquie concernant la démocratie, l'État de droit et les droits de l'Homme même si l'adhésion est intuitus personae (en fonction de la personne), elle a sa place alors même que certains États européens sont loin d'être exemplaires comme la Hongrie de Viktor Orban. L'adhésion actuelle de la Turquie pourrait relancer économiquement une Europe en crise en facilitant les échanges commerciaux avec l'un des pays membres du G20 et en pleine croissance, géostratégique zone de passage entre l'Europe, l'Asie et le Moyen-Orient. [...]
[...] Les militaires sont les garants de la laïcité en Turquie même si le Coup d'État a affaibli leurs positions dans le pays. Les négociations entre la Turquie et l'Union européenne ont commencé il y a longtemps, mais ne semblent pas proches d'aboutir. En effet, la Turquie est loin d'avoir trouvé un accord sur les 35 chapitres que constituent les acquis communautaires indispensables à son entrée dans l'Union européenne. Elle n'en aurait validé que 4 selon les opérations de contrôle de conformité des lois turques avec les traités européens. [...]
[...] Elle en attendait notamment une meilleure coopération sur la crise migratoire et une lutte accrue contre l'organisation EI malgré sa position ambiguë en Syrie, en asséchant notamment le commerce lucratif de pétrole des jihadistes. En effet, le Parlement européen a voté en novembre 2016 le gel des négociations d'adhésion de la Turquie, car elle ne respecterait plus les accords pour résoudre la crise migratoire européenne suite aux purges et mesures « disproportionnées » prises à la suite de la tentative du coup d'État. Erdogan menace même maintenant d'ouvrir les frontières pour laisser passer les migrants souhaitant se rendre en Europe. [...]
[...] Il faudrait la présence d'institutions stables garantissant la démocratie, l'État de droit, la primauté du droit, le respect des droits de l'Homme ainsi que le respect des minorités et leur protection. Il faut une garantie de ses valeurs et non un simple effet d'annonce. De même, la Turquie est encore loin du compte aujourd'hui concernant la législation européenne n'ayant obtenu que 4 chapitres sur 35. L'acceptation de la candidature, et l'ouverture de crédits qu'elle entraîne, sont devenus un sujet de controverse majeur parmi les élargissements en cours de l'Union européenne. [...]
[...] Géographiquement, l'adhésion turque serait stratégique en permettant la stabilité des frontières européennes par l'apaisement et utile pour l'accès aux routes énergétiques. Européen convaincu, il prône une ouverture de l'Europe vers l'Islam tout en ayant conscience du potentiel marché turc. E. Morgan Baillon L'adhésion de la Turquie à l'Union européenne : le débat (1963-2004), L'Harmattan Le livre de Morgan Baillon appréhender cette thématique sous trois grands- angles : celui de la géopolitique, de l'identité européenne, mais aussi de la continuité et identité du projet communautaire. [...]
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