Le Triangle de Weimar, né d'une initiative en 1991, a longtemps porté les espoirs. Il représentait une entente unique entre trois grands pays -dont un en devenir-, une réconciliation historique entre des amis et des ennemis d'antan. Pourtant, aujourd'hui, presque personne ne connaît ce couple, bien moins porteur que le couple franco-allemand.
Le "Triangle de Weimar", nom donné à la coopération entre la France, l'Allemagne et la Pologne, a émergé en 1991, à Weimar, lancée par les ministres des Affaires étrangères , juste après la guerre froide. La volonté était alors clairement de donner un nouveau souffle à l'Europe divisée entre 1945 et 1990, en mettant en place un axe est-ouest nouveau dans l'Europe postcommuniste. Le but était d'étendre la relation franco-allemande à la relation germano-polonaise, dont les relations ont longtemps été conflictuelles. Ainsi, pour Zbigniew Brzezinski, la France, l'Allemagne et la Pologne forment -avec l'Ukraine- la "colonne vertébrale géostratégique" de l'Europe.
[...] Le Triangle de Weimar Le Triangle de Weimar, né d'une initiative en 1991, a longtemps porté les espoirs. Il représentait une entente unique entre trois grands pays -dont un en devenir-, une réconciliation historique entre des amis et des ennemis d'antan Pourtant, aujourd'hui, presque personne ne connait ce couple, bien moins porteur que le couple franco-allemand (II). La genèse du Triangle de Weimar Le Triangle de Weimar nom donné à la coopération entre la France, l'Allemagne et la Pologne, a émergé en 1991, à Weimar, lancée par les ministres des Affaires étrangères[1], juste après la guerre froide. [...]
[...] La Pologne a même souvent critiqué le désintérêt manifesté par la France à l'égard du Triangle de Weimar. Ainsi, pour Frédéric Plasson[11] : Les incompréhensions et les rancunes réciproques entre les deux pays ( ) découlent du fait que les relations entre nos deux pays ont reposé jusqu'à présent sur les émotions et les sentiments qui ont fait l'historique et le traditionnel amour franco- polonais. Or, tant que la Pologne et la France n'étaient pas liées par des intérêts communs et par l'appartenance à ces mêmes structures, il n'y avait là rien de pervers. [...]
[...] En août 2001, la Région Nord-Pas de Calais, la Voïvodie de Silésie et le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie fondaient à Düsseldorf leur propre Triangle, sur la base d'un passé industriel semblable et de difficultés économiques structurelles équivalentes à surmonter. Ce processus a été imité fin 2001 par la Région Ile-de-France, la Voïvodie de Masodovie et par le Land de Brandebourg. Ce Triangle est même vu pour certains comme un modèle, étant donné l'influence du couple franco-allemand pour l'entrée de la Pologne au sein de l'Union européenne. [...]
[...] Ce Triangle est aussi pour l'Allemagne l'occasion de se rapprocher de la Pologne pour surmonter un passé qui conditionne encore ses relations avec le pays qui a été victime de l'agression militaire nazie. Avec le même principe que les relations franco-allemandes, des réunions tripartites sont organisées, avec des rencontres fréquentes au niveau ministériel -entre ministres des Affaires étrangères qui se déroulent tous les ans en alternance dans les trois pays- et au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, moins fréquentes. [...]
[...] Ce projet mettrait la Pologne ainsi que les autres Etats baltes sous la dépendance énergétique encore plus accrue de Moscou. Cela explique peut-être l'intérêt de la Pologne de se tourner vers d'autres pays, comme l'illustre le groupe de Visegrad[12], avec la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie. Pour l'analyste Pietr Switalski[13], les relations entre la Pologne, la France et l'Allemagne ne seront jamais celles qu'entretiennent Paris et Berlin. Ce dernier préconise pourtant plus de dynamisme dans la coopération trilatérale, avec le rôle important que peut jouer la Pologne, puissance en devenir. [...]
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