La théorie du Core area décrit les processus de formation des unions politiques, en supposant qu'elles sont le fait d'élites au niveau national et non des peuples eux-mêmes, et par analogie considère que certains Etats poussent au renforcement de cette union, tandis que les autres restent moins favorables voire tentent de freiner le processus. Cette théorie du Core Area interroge l'intégration politique comme la résultante d'une pression d'un petit groupe d'élite et d'États qui influencent les autres. Une avancée politique et a fortiori une intégration seraient la résultante de l'action d'une minorité, d'un petit groupe de pression d'élite ou d'États engagés. L'intégration européenne a-t-elle été tout au long de son histoire le fait d'une avancée commune ou la succession de pressions et de forces contraires entre des États progressistes et ceux plus conservateurs ? Existe-t-il un ou plusieurs États-pilotes européens et si oui, lesquels serait-ce ?
[...] Si la théorie du Core are semble s'appliquer à la plupart des unions politiques La théorie du Core area La théorie du Core area décrit les processus de formation des unions politiques, en supposant qu'elles sont le fait d'élites au niveau national et non des peuples eux-mêmes, et par analogie considère que certains Etats poussent au renforcement de cette union, tandis que les autres restent moins favorables voire tentent de freiner le processus. Ainsi, l'intégration serait le résultat de l'action de quelques Etats-moteur et non d'un élan commun de tous les Etats. La théorie du Core area ne peut s'interroger que dans le cas d'une union politique. [...]
[...] mais il existe des contradictions : Pourtant, on peut établir quelques bémols à cette théorie. D'une part, la France n'a pas toujours été dans ceux qui ont poussé la construction européenne. L'échec du plan français de la CED est dû au rejet parlementaire français crime du 30 août 1954 La crise politiques des années 1960, dite de la chaise vide pour contrecarrer le passage à la majorité qualifiée et l'adhésion britannique ont été le fait de la France et du Général de Gaulle. [...]
[...] La théorie du Core area est plus difficilement validée par la construction européenne. Cela s'explique moins par le temps long dans lequel s'inscrit la construction européenne, après tout les autres intégrations sont aussi le résultat de processus longs (Zollverein et Confédération d'Allemagne du Nord) même s'ils ont été rapidement rendus effectifs, que par le but même de la construction européenne. En effet, les Etats meneurs des intégrations avaient pour objectif une union totale, politique, fédérale ou centralisée. Le but de la construction européenne n'est pas clairement connu et fait parti des incertitudes sur sa construction, les Etats meneurs eux-mêmes ne souhaitent pas nécessairement une union politique si poussée. [...]
[...] semble vérifiée dans le cas de nombreuses intégrations politiques. Pour les intégrations suisse, italienne, américaine et allemande, cela se vérifie. L'intégration suisse a été avant tout le fait de trois cantons : Uri, Schwyz et Nidwald, signataires en 1291 du pacte fédéral, même si ces derniers se sont montrés plus réticents aux progrès de l'intégration fédérale. L'intégration italienne est avant tout la résultante d'une conquête menée par le Piémont contre des Etats peu favorables : Royaume des Deux-Siciles et Etats pontificaux. [...]
[...] En effet, le moteur de l'Europe a été considéré comme du ressort du couple franco-allemand. Les ennemis héréditaires transformés en proches collaborateurs. De fait, le couple franco-allemand a été à la base des Traités fondateurs (CECA et CEE) et ceux qui ont lancé le projet d'une union économique et monétaire et ont relancé l'intégration européenne après l'échec du Traité constitutionnel par le Traité de Lisbonne. La France s'est par ailleurs fortement engagé au travers de ses personnalités dans la rédaction de projets européens : Pleven et la CED, Fouchet et son plan, VGE et le Traité constitutionnel, Sarkozy et le traité de Lisbonne. [...]
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