Face au constat de la faible croissance et des gains de productivité jugés insuffisants au sein de l'Union européenne dans les années 90, la stratégie de Lisbonne est née à l'issue du Conseil européen de Lisbonne en 2000. A titre d'exemple, la croissance de l'UE15 s'élevait à 2,6% du PIB réel en 1997 contre 4,5% aux États-Unis. Par ailleurs, entre 1991 et 2000, les gains de productivité ne s'élevaient qu'à 3,1% en moyenne dans l'UE15 contre 4,3% aux États-Unis. Cet écart de performance a notamment été expliqué par une insuffisance au niveau de l'innovation et un retard de l'Union européenne en matière d'industrie des technologies de l'information et de la communication (TIC). Entre 1998 et 2003, la part dans les exportations mondiales des biens issus de l'industrie des TIC s'élève à 10,4% au sein de l'UE15 contre 16,6% aux États-Unis et 26,8% en Asie du Sud Est (sauf Chine).
La Stratégie de Lisbonne s'est donnée pour objectif de faire de l'Union européenne l'économie de la connaissance la plus compétitive au monde d'ici 2010. Elle vise à créer un environnement favorable à l'innovation et à la compétitivité des entreprises.
Face à la modestie des avancées observée en 2005, elle a été simplifiée et relancée avec un accent particulier mis sur la croissance et l'emploi. Cette stratégie, sous forme de recommandations non contraignantes en direction des États membres, a été articulée en cycles de trois ans. Elle donne aux Etats des lignes directrices à mettre en œuvre au sein des programmes de réformes nationaux.
Pour traiter le sujet « Stratégie de Lisbonne et compétitivité de l'industrie européenne » nous répondrons à la question suivante: les lignes directrices microéconomiques de la stratégie de Lisbonne semblent-elles pouvoir améliorer la compétitivité de l'industrie européenne, c'est-à-dire maintenir ou accroître ses parts de marché sur le marché intérieur et sur les marchés extérieurs à l'horizon 2010?
[...] Au bout de trois ans, la performance des Etats est évaluée publiquement avec des recommandations individualisées émises par la Commission. Pour la période 2008-2010, la Stratégie de Lisbonne énonce des lignes directrices macroéconomiques, microéconomiques ainsi que des lignes directrices pour l'emploi. La compétitivité peut-être définie par la capacité pour une entreprise ou une économie nationale à maintenir ou accroître ses parts de marché, sur le marché domestique (compétitivité interne) et sur les marchés extérieurs (compétitivité externe) (Selon le Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, dir. C.-D. [...]
[...] Les Etats-Unis consacrent 2,68% de leur PIB à la recherche-développement et le Japon 3,18%. La Commission estime que le niveau, jugé peu élevé, des investissements privés en matière de recherche-développement est l'une des principales raisons de l'écart qui sépare l'Union européenne des Etats-Unis en matière d'innovation. Les Etats membres sont invités à mettre en place des conditions-cadres, des instruments et des incitations encourageant les entreprises à investir davantage dans la recherche. La stratégie d'innovation élargie de l'UE est notamment axée sur les droits de la propriété intellectuelle, la normalisation, le recours aux marchés publics pour stimuler l'innovation, les innovations technologiques conjointes. [...]
[...] Cet écart de performance a notamment été expliqué par une insuffisance au niveau de l'innovation et un retard de l'Union européenne en matière d'industrie des technologies de l'information et de la communication (TIC). Entre 1998 et 2003, la part dans les exportations mondiales des biens issus de l'industrie des TIC s'élève à 10,4% au sein de l'UE15 contre 16,6% aux Etats-Unis et 26,8% en Asie du Sud Est (sauf Chine). La Stratégie de Lisbonne s'est donné pour objectif de faire de l'Union européenne l'économie de la connaissance la plus compétitive au monde d'ici 2010. Elle vise à créer un environnement favorable à l'innovation et à la compétitivité des entreprises. [...]
[...] Le lien entre concurrence et innovation ne se démontre pas systématiquement et l'accroissement du réseau industriel peut aussi prendre du temps. Il est donc difficile de prévoir les effets potentiels de cette recommandation Encourager l'utilisation durable des ressources L'UE souhaite une approche intégrée de la politique du climat et de l'énergie pour accroître la sécurité de l'approvisionnement, assurer la compétitivité de l'économie de l'Union et la disponibilité d'énergie à des prix abordables, et lutter contre le changement climatique. Il est recommandé de promouvoir le développement et l'utilisation de technologies respectueuses de l'environnement, l'écologisation des marchés publics, notamment en ce qui concerne les PME, et la suppression des subventions néfastes pour l'environnement peuvent renforcer la performance en matière d'innovation et accroître la contribution au développement durable. [...]
[...] Cette recommandation constitue la base des plans de réforme nationaux. Les deux parties développées ci-dessous peuvent être plus particulièrement reliées au secteur de l'industrie, elles figurent sous l'intitulé Réformes microéconomiques visant à augmenter le potentiel de croissance de l'Europe L'industrie constituant un secteur clef de l'économie européenne avec 20% de la production totale des exportations et plus de 80% des dépenses privées de recherche et développement, il semblerait qu'elle soit particulièrement concernée par ces recommandations. I. La connaissance et l'innovation en tant que moteurs d'une croissance durable 1. [...]
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