« La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait-il pas ? » Laurence Parisot, présidente du MEDEF qui est l'organisation patronale représentant les dirigeants des entreprises françaises.
Un nouveau modèle social semble s'inventer en Europe pour lutter efficacement contre le chômage. Il repose sur une combinaison entre la flexibilité exigée par les entreprises et un niveau élevé de protection sociale des travailleurs.
De multiples expériences à l'échelle nationale voient le jour sur le continent européen. Leur trait commun est de donner plus de droits aux travailleurs dans un contexte de mondialisation et de compétition mondiale entre travailleurs.
Sous des intitulés variés, flexicurité, sécurité sociale professionnelle, sécurisation des parcours professionnels, marchés transitionnels, formation tout au long de la vie ou encore contrat d'activité, ce système d'organisation du travail est d'ores et déjà présent dans les pays du Nord de l'Europe, le Danemark étant le précurseur.
La notion même de sécurité sociale professionnelle a été introduite par la CGT. Cette évolution est le fruit d'une mutation en terme de schéma de travail.
Durant les 30 Glorieuses, chacun pouvait bénéficier d'un certain progrès, d'un mieux-être social, or à l'heure actuelle, la précarité et le chômage menacent et la croissance du pouvoir d'achat n'est plus garantie en Europe.
Afin de répondre à ces préoccupations, les propositions relatives à la flexicurité, mélange de flexibilité et de sécurité aurait un double avantage : elle offrirait un statut aux travailleurs entre deux emplois et leur permettrait de soutenir leur mobilité.
Les marchés du travail en Europe se dirigent-ils vers une flexicurité d'inspiration britannique et scandinave ?
Pour y répondre, il faut tout d'abord appréhender le contexte actuel du marché de l'emploi en Europe (I) avant d'en dégager les grands piliers de cette réforme annoncée du droit du travail (II).
[...] Ainsi, la formation initiale et continue constitue la principale réponse des politiques publiques face à ces défis. L'actualisation des connaissances et les recyclages sont indispensables et conduisent à recommander pour tous les travailleurs de tous niveaux un bilan périodique de compétences suivi d'actions de formation. Le constat mitigé de la situation des marchés du travail en Europe influence les États membres à réformer en profondeur la politique de l'emploi. Néanmoins, certains marchés nationaux sont moins enclins à faire ce pas du fait d'importantes réticences. [...]
[...] La sécurisation des parcours professionnels dans les marchés du travail européens La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait-il pas ? Laurence Parisot, présidente du MEDEF qui est l'organisation patronale représentant les dirigeants des entreprises françaises. Un nouveau modèle social semble s'inventer en Europe pour lutter efficacement contre le chômage. Il repose sur une combinaison entre la flexibilité exigée par les entreprises et un niveau élevé de protection sociale des travailleurs. De multiples expériences à l'échelle nationale voient le jour sur le continent européen. [...]
[...] L'objectif est non seulement de faire entrer plus de personnes sur le marché du travail, mais aussi de veiller à ce qu'elles puissent s'insérer de façon durable dans un emploi. Soulignant que le manque de qualifications est grandement responsable du taux d'emploi insuffisant que connaît actuellement l'Europe, Wim Kok a appelé à briser le cercle vicieux des faibles investissements consentis par les entreprises dans la formation Le rapport Cahuc-Kramarz : trop de réglementation tue la réglementation Il suggère de conditionner le versement des allocations chômage après une période donnée de chômage, au fait d'accepter une occupation à temps partiel sous la forme d'un stage de formation ou d'un emploi dans le secteur non marchand. [...]
[...] Cette réflexion a un impact direct sur le droit du travail et les systèmes de protection sociale nationaux. La modernisation exigera d'intenses négociations à des degrés plus ou moins variées. Une harmonisation des politiques de l'emploi et du droit du travail est encore loin d'être effective, même si les instances européennes font pression pour parvenir à la révision des systèmes nationaux. La modernisation des marchés de l'emploi est donc un enjeu majeur dans l'optique du plein-emploi en Europe, objectif central de la stratégie de Lisbonne du 24 mars 2000. [...]
[...] Une volonté commune des dirigeants communautaires en réponse à la concurrence mondiale L'adaptabilité constitue un élément clé de la réforme économique et sociale en Europe et ce, depuis la stratégie de Lisbonne de 2000 dont le but est de faire de l'Europe l'économie la plus compétitive au monde en parvenant au plein-emploi d'ici 2010. Augmenter l'adaptabilité des travailleurs et des entreprises est important du fait des changements démographiques et de leur impact sur le capital humain, de la faible productivité au sein de l'Union Européenne et de l'introduction lente de nouvelles technologies. Un autre défi majeur réside dans l'anticipation et la réactivité au processus de restructuration dans le contexte actuel de mondialisation. [...]
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