En 1946, le Royaume-Uni avait son propre Commonwealth et incarnait encore le plus grand empire du monde. Une raison pour laquelle Churchill avait placé la Grande-Bretagne en tant qu'« allié et sponsor » potentiel d'une Europe naissante, aux côtés de « la puissante Amérique » et de la Russie soviétique, tout en veillant soigneusement à ne pas associer trop étroitement l'île britannique au continent.
60 ans plus tard, l'empire anglais a été démantelé et l'importance du Commonwealth sur l'échiquier géopolitique international a considérablement diminué. Néanmoins, Londres refuse toujours de se considérer comme partie intégrante de l'Europe. Nombreux sont d'ailleurs ceux qui, sur le continent, pensent qu'elle n'est pas pleinement intégrée.
En effet, la difficulté à laquelle le Royaume-Uni fait face est soit d'accepter une identité basée sur la géographie, soit d'en forger une basée sur des raisons historiques ou linguistiques ; autrement dit, le Royaume-Uni doit-il promouvoir une identification plus étroite avec le continent avec lequel il partage la proximité géographique, ou avec les membres du Commonwealth et les Etats-Unis avec qui ils partagent des affinités linguistiques, culturelles et historiques fortes ?
[...] Ce qui nous amène à nous poser la question d'identité européenne chez les Britanniques. La question de l'identité européenne En termes culturels, la Grande-Bretagne entretient avec fierté ses liens forts avec les sociétés américaine et australienne en termes de télévision, de films et de musique. Les tendances culturelles originaires de pays du Commonwealth et d'Amérique arrivent presque toujours en Europe via le Royaume-Uni. Au contraire, les modes européennes sont très rarement adoptées en masse au Royaume-Uni et généralement, comme tels, la musique, les films et la cuisine du continent ne pénètrent seulement le Royaume-Uni qu'au sommet ou au bas de l'échelle culturelle. [...]
[...] Le Royaume-Uni, qui craint de voir le continent s'unir sans lui, se tourne alors progressivement vers l'Europe et la Communauté économique européenne (CEE). Les États-Unis encouragent la candidature britannique pour contrebalancer l'influence de la France gaulliste et pour empêcher la Communauté de dériver vers le protectionnisme. La décolonisation La Seconde Guerre mondiale a sérieusement ébranlé le système colonial. En effet, les puissances coloniales ont perdu leur prestige d'antan : elles ont soit été vaincues et occupées, comme les Pays-Bas, la Belgique et la France, ou elles sont sorties très épuisées du conflit, comme ce fut le cas pour la Grande-Bretagne. [...]
[...] Le Royaume-Uni fera-t-il un jour partie de l'Union Européenne ? Introduction En 1946, le Royaume-Uni avait son propre Commonwealth et incarnait encore le plus grand empire du monde. Une raison pour laquelle Churchill avait placé la Grande-Bretagne en tant qu'« allié et sponsor potentiel d'une Europe naissante, aux côtés de la puissante Amérique et de la Russie soviétique, tout en veillant soigneusement à ne pas associer trop étroitement l'île britannique au continent ans plus tard, l'empire anglais a été démantelé et l'importance du Commonwealth sur l'échiquier géopolitique international a considérablement diminué. [...]
[...] Le rabais était né pour compenser le fait que le Royaume-Uni percevait une part relativement faible des aides à l'agriculture européenne du budget européen en 1984). Le mode de calcul des contributions, fondé sur la fiscalité, faisait aussi du pays l'un des plus gros contributeurs, alors qu'il était l'un des Etats les moins riches. Mais aujourd'hui, tout a changé. La PAC compte pour moins de la moitié du budget européen et l'économie britannique est aussi devenue la 2e plus forte en Europe, alors que le rabais continue pourtant de représenter 66% de la contribution nette britannique. [...]
[...] Conclusion On peut parler d'un double malentendu : malentendu de la part des continentaux qui refusent de comprendre les spécificités politiques britanniques et malentendu de la part des Britanniques qui ont toujours sous-estimé l'importance et la portée du processus d'intégration européen. Même si l'Europe continentale devient plus pertinente pour les citoyens britanniques, du fait de la nature des liens politiques et culturels forts du Royaume-Uni avec d'autres nations puissantes, on peut se demander si les citoyens britanniques ne se sentiront jamais entièrement à l'aise avec une étiquette purement européenne. Comme pays, le Royaume-Uni est, pour le moment, satisfait de maintenir l'ambiguïté de sa position, nation à la fois européenne et globale. [...]
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