Système-monde, processus de mondialisation, Traité de Lisbonne, intégration monétaire, archipels mondiaux
Depuis les Grandes Découvertes, l'Europe a constitué le cœur des échanges et se situait ainsi au centre des mondialisations passées. Aujourd'hui, elle en est un acteur parmi d'autres, car s'entend ici la mondialisation actuelle, celle commencée au tournant des années quatre-vingt qui met en relation les différentes parties du monde par les flux de biens, de services, de capitaux et de personnes au point de constituer un "système-monde" qui multiplie les interdépendances tout en prenant appui sur quelques centres d'impulsion de l'économie mondiale. Incontestablement, le régionalisme qu'est l'Union européenne (UE) en constitue l'un de ses centres.
[...] Quels rôles pour l'Union européenne dans la mondialisation et le jeu des puissances ? Depuis les Grandes Découvertes, l'Europe a constitué le cœur des échanges et se situait ainsi au centre des mondialisations passées. Aujourd'hui, elle en est un acteur parmi d'autres, car s'entend ici la mondialisation actuelle, celle commencée au tournant des années quatre-vingt qui met en relation les différentes parties du monde par les flux de biens, de services, de capitaux et de personnes au point de constituer un système- monde qui multiplie les interdépendances tout en prenant appui sur quelques centres d'impulsion de l'économie mondiale. [...]
[...] Pour autant, l'UE devait-elle tourner le dos à ces nouveaux pays frontaliers ? Non, elle se devait d'en redéfinir les relations dans le but de partager avec les pays limitrophes les avantages de l'élargissement afin d'éviter que n'émergent de nouvelles lignes de fractures Est/Ouest : c'est ainsi que se définit la Politique Européenne de Voisinage (PEV). Sont concernés à l'Est : la Russie, la Biélorussie, l'Ukraine et la Moldavie, ainsi que les pays du Caucase, Géorgie, Azerbaïdjan et Arménie. Chacun des pays est amené par construire un partenariat privilégié tenant compte de ses singularités tant sur les plans politiques, économique que culturel. [...]
[...] Par ailleurs, la mise en œuvre de l'Acte unique a accéléré les fusions-acquisitions intracommunautaires, comme le montre Gaz De France-Suez. L'UE a également dû se mettre en conformité avec les lois du libre-échange en réformant sa Politique Agricole Commune (PAC) afin de répondre aux critiques de certains pays comme ceux du Groupe de Cairns aujourd'hui élargi. C'est alors toute l'agriculture qui doit être repensée et céder sa place de leader à des pays émergents comme le Brésil ou l'Argentine pour certaines productions commerciales. Le processus d'intégration se poursuit dans une logique de libéralisation des économies des pays membres. [...]
[...] Là l'Europe a son mot à dire. Sur les 28 pays de l'OTAN, n'oublions pas que 22 sont membres de l'UE, ils ont là un rôle à jouer. Mais enfin, rappelons aussi que la plus belle réussite de l'UE est d'avoir pérennisé la paix sur un continent longtemps belligène : son prix Nobel de la paix en 2012 l'a rappelé au monde entier. La réconciliation est sans doute la plus belle œuvre de l'Europe, œuvre portée par ses pères fondateurs, tel que Jean Monnet rappelant dans ses Mémoires, en 1976, nous ne coalisons pas des états, nous unissons des hommes. [...]
[...] L'autre débat porte sur le renforcement de l'UE comme acteur dans les relations internationales : s'affirme-t-elle comme une puissance politique ? Ce double questionnement invite alors à réfléchir sur la nature même de l'Union. Il s'agit d'abord d'analyser par quels moyens l'UE joue un rôle majeur dans la mondialisation économique au point d'y maintenir son rang puis de tenter de comprendre ses difficultés pour s'affirmer dans le jeu des puissances mais au-delà de ses faiblesses apparentes, l'UE ne propose-t-elle pas un nouveau type de manifestation de la puissance fondé sur la coopération et le partenariat plutôt que l'affrontement ? [...]
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