France, Allemagne, construction européenne, couple franco-allemand, plan Schuman, Communauté européenne de défense, CED
Une nécessité historique au service de la paix autour d'un noyau franco-allemand. Déclaration de Schuman du 9 mai 1945 : « L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des Nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée: l'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne». Le plan Schuman en 1950 propose la création de la CECA prévoyant explicitement que cette organisation devra constituer la « première étape de la fédération européenne ». La création de la CECA par le traité de Paris en 1951 permet la suppression de l'Autorité internationale de la Ruhr en 1952 .
Les relations franco-allemandes de cette période ne sont pas exemptées de méfiance. Ainsi, le rejet par la France en 1954 du projet de Communauté européenne de défense (CED) se fait dans un climat de méfiance vis-à-vis de l'Allemagne. Toute la période est fortement marquée par les pressions américaines dans le sens du relèvement de l'Etat allemand dans le contexte de la montée des tensions avec le bloc soviétique.
[...] La France souhaite faire de l'Europe un acteur de la politique internationale, notamment dans le domaine de la politique étrangère. Ainsi la monnaie unique a été envisagée, côté français, comme un instrument géopolitique permettant à l'Europe de former un contrepoids face aux États-Unis et à l'Asie. L'Allemagne, pour sa part, souhaite poser les jalons d'une intégration irréversible et durable par un transfert des compétences nationales à l'UE conçue comme seule garantie pour la paix et la prospérité en Europe. La monnaie unique est pour l'Allemagne avant tout un moyen économique visant à garantir la stabilité en Europe. [...]
[...] Les relations franco-allemandes de cette période ne sont pas exemptes de méfiance. Ainsi, le rejet par la France en 1954 du projet de Communauté européenne de défense (CED) se fait dans un climat de méfiance vis-à-vis de l'Allemagne. Toute la période est fortement marquée par les pressions américaines dans le sens du relèvement de l'État allemand dans le contexte de la montée des tensions avec le bloc soviétique L'émergence progressive d'une véritable réconciliation Règlement progressif des derniers litiges : la Sarre est intégrée à la RFA en 1957. [...]
[...] Le rôle du moteur franco-allemand dans la construction européenne I. L'origine franco-allemande de la construction européenne A. La construction européenne comme condition de la paix entre la France et l'Allemagne (1945–1975) 1. Des partenaires obligés, partagés entre idéalisme et pragmatisme Une nécessité historique au service de la paix autour d'un noyau franco-allemand. Déclaration Schuman du 9 mai 1945 : L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. [...]
[...] En 1989 création du Conseil franco-allemand de l'environnement. Des réalisations surtout symboliques dans le domaine de la défense : Mitterrand et Kohl à Verdun en 1984, création de la brigade franco-allemande en 1989, à l'origine du corps européen en 1992, en 1994 des soldats allemands de ce corps participent au défilé du 14 juillet. Dans le domaine culturel création d'Arte et du centre Marc Bloch en Le couple franco-allemand demeure un facteur d'impulsion décisif Le rôle d'impulsion des relations franco-allemandes est facilité par le relatif retrait des Britanniques et l'absence de stabilité politique en Italie. [...]
[...] La puissance réaffirmée de l'Allemagne, comme l'atlantisme des nouveaux pays membres issus de l'ancien bloc de l'Est soutenu par le Royaume-Uni, s'accompagne d'une relative marginalisation de la France et de l'affaiblissement de l'axe franco-allemand L'Europe à la recherche d'un nouveau leadership Le Royaume-Uni, bien que champion de l'élargissement à l'Est, du fait de sa volonté d'une Europe a minima et de sa non-appartenance à la zone euro et à l'espace Schengen ne peut prétendre au leadership. L'Allemagne, affaibli par la réunification ne peut non plus exercer ce rôle seul. Au cours des années 1990 le rapprochement en matière de défense de la France et du Royaume-Uni au modèle et format d'armée identique illustre semble faire émerger une Europe de la défense franco-britannique (sommet de Saint-Malo en 1998). L'affaiblissement de l'axe franco-allemand s'accompagne d'une forme de rééquilibrage entre les grands pays. B. Vers renouveaux du couple franco-allemand ? (2003-2011) 1. [...]
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