Depuis la mise en place de la zone euro et la création d'une Banque Centrale d'ampleur européenne, la politique monétaire des Etats membres échappe largement aux gouvernements nationaux, réduisant ainsi leurs moyens d'action sur l'économie.
En effet la Banque Centrale, considérée comme la banque des banques commerciales, contrôle à la fois le système bancaire et la masse monétaire, si bien qu'elle est une des institutions incontournables de l'économie contemporaine. Il ne fait alors aucun doute qu'elle ait participé, à plus ou moins grande échelle, à la désintermédiation du financement de l'économie, c'est à dire à une mise en contact direct des agents à capacités et à besoins de financement sur les marchés financiers.
Cependant quelles sont les variables économiques directement affectées par les décisions de la banque centrale ? Quel impact a-t-elle sur la nature du financement de l'économie ? Si les orientations de la politique monétaire pèsent sur les performances de l'économie, elles semblent également avoir participé à la désintermédiation du financement de l'économie.
[...] Quel impact a-t-elle sur la nature du financement de l'ééconomie ? Si les orientations de la politique monéétaire pèèsent sur les performances de l'ééconomie, elles semblent éégalement avoir participéé àà la déésinterméédiation du financement de l'ééconomie la banque centrale : acteur incontournable de l'ééconomie contemporaine L'importance de la Banque Centrale peut s'appréécier àà deux niveaux : non seulement elle possèède une certaine capacitéé àà stimuler la croissance ééconomique mais elle peut éégalement contrôôler les déérapages inflationnistes. l'activitéé ééconomique peut êêtre dééterminéée par la politique monéétaire Le systèème bancaire est dominéé par la banque centrale qui déétermine, en grande partie le coûût du refinancement des banques de second rang, et donc de manièère indirecte le niveau des taux d'intéérêêt. [...]
[...] la politique monéétaire expansionniste des 30 glorieuses incite au financement interméédiéé La croissance ééconomique des 30 Glorieuses repose largement sur un recours massif àà l'emprunt bancaire. L'endettement des agents àà besoin de financement est facilitéé par un taux d'inflation relativement consééquent : de dans les annéées 1960 àà plus de 10% dans les annéées 1970. Les sommes dues aux crééanciers perdent de leur pouvoir d'achat au fil de la hausse continue des prix, et ce, au profit des déébiteurs. Le coûût de l'endettement est alors faible et les créédits deviennent une solution intééressante pour accroîître ses capacitéés de consommation d'investissement. [...]
[...] Ainsi, en augmentant le coûût du refinancement bancaire, la banque centrale peut dissuader les agents ééconomiques àà recourir àà l'emprunt bancaire. L'efficacitéé d'un tel méécanisme s'appréécie au regard des politiques de lutte contre l'inflation mises en place en France de 1982 : une augmentation de 5 points des taux d'intéérêêt rééels entre 1980 et 1986 a provoquéé un ralentissement de l'inflation de l'ordre de 10 points sur la mêême péériode. La banque centrale joue donc un rôôle important sur l'activitéé ééconomique ; elle peut non seulement relancer la croissance en facilitant l'accèès àà la consommation et aux financements par le biais d'endettement peu onééreux, mais elle peut aussi contrôôler les déérapages inflationnistes. [...]
[...] La banque centrale peut ainsi relancer deux des principaux moteurs de la croissance ééconomique. La péériode des "30 glorieuses" est caractéériséée par un dynamisme ééconomique durable et soutenu qui peut êêtre expliquéé par une politique monéétaire au service de la croissance. En effet jusqu'au déébut des annéées 1980 le coûût rééel du créédit bancaire éétait trèès faible voire mêême nul ce qui facilitait l'achat de biens de consommation et de biens de production. La banque centrale semble donc bien en mesure de stimuler l'activitéé ééconomique en facilitant le recours àà l'endettement bancaire des agents àà besoin de financement. [...]
[...] La banque centrale se réévèèle êêtre un acteur majeur de l'ééconomie. Elle peut agir sur les principaux leviers de croissance ééconomique, et assurer une certaine stabilitéé des prix. De plus, les orientations de la politique monéétaire sont des variables non néégligeables quant àà l'éévolution de la nature du financement de l'ééconomie, si bien que les autoritéés monéétaires, augmentant le coûût de l'emprunt bancaire, semblent êêtre, en partie, àà l'origine du phéénomèène de la " déésinterméédiation". Cependant en laissant les marchéés financiers devenir les crééanciers de notre ééconomie, les autoritéés monéétaires pourront-elles toujours garantir la stabilitéé du systèème ééconomique ? [...]
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