Depuis quarante ans, la France et l'Allemagne sont engagées dans le processus de la construction européenne. A l'origine, il s'agissait de mettre un terme définitif à l'antagonisme séculaire entre les deux pays, à partir de l'unification de certaines activités économiques essentielles (le charbon, l'acier, l'énergie nucléaire) et de la mise en place d'institutions communes, et ceci dans un cadre géographique plus large (l'Europe des Six) ayant vocation à s'étendre. Pour les plus visionnaires des pères fondateurs, la véritable ambition de cette entreprise originale était de préparer la voie pour la mise en place d'une fédération : les Etats-Unis d'Europe.
Cependant, en dépit de régulières consultations politiques entre la France et l'Allemagne, de nombreuses divergences d'intérêts sur de nombreuses issues sociales et politiques prévalent.
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[...] Dans ce contexte, la relation Franco-Allemande souffre de ces changements de gouvernements. Contacts et coopérations entre les dirigeants sont devenus tendus, faibles et même parfois inexistants. (Exemple de la reprise des tests nucléaires français) 2 : Un plus qu'un A. Des intérêts opposés La France et l'Allemagne tendent à avoir des intérêts opposés : - Résistance française face à un pacte de stabilité allemand - Insistance française pour un dirigeant français à la tête de la banque centrale européenne - Demande allemande de la réduction de sa contribution dans le budget européen - Dissensions en ce qui concerne la PAC - Elargissement Européen - . [...]
[...] Le frein Printemps 2000 : La commission avait suggéré l'ouverture de l'agenda d'une conférence inter-gouvernementale pour y inclure un travail sur la Constitution Européenne mais la France a objecté que c'était trop sujet à controverses et était assez froide quant à l'idée qu'une charte des droits fondamentaux serait incluse à la fin de la conférence. Aussi les français et les allemands ont accepté qu'un agenda limité soit le seul programme viable. Dissensions Franco-Allemande lors du sommet d'Amsterdam et ses conséquences : Une opposition/contre-poids de plus en plus marquée Dans le nouveau contexte européen, le moteur semble obsolète. Le pouvoir du coule Franco-Allemand semble surfait. Les négociations d'Amsterdam ont clairement montré que le moteur Franco-Allemand continuerait à avoir des problèmes avec les petits états membres, leur nombre augmentant avec les derniers élargissements. [...]
[...] L'échec de la Constitution européenne est aussi celui du couple franco- allemand dans l'Europe élargie. En moins d'un an, les deux pays ont subi deux revers importants qui montrent qu'ils ne peuvent plus prétendre être, seuls, le moteur d'une Union composée de 25 pays. Début 2003, sans consulter leurs partenaires, le président Jacques Chirac et le chancelier Gerhard Schröder ont pris position contre la guerre en Irak. Le secrétaire d'Etat américain à la défense, Donald Rumsfeld, a alors raillé la vieille Europe face à la nouvelle Europe Quelques jours plus tard, la France et l'Allemagne se faisaient mettre en minorité par une coalition emmenée par le Royaume-Uni, l'Espagne et les pays de l'Est. [...]
[...] La relation Franco-Allemande représente-t-elle encore le moteur de l'Union Européenne ? Plus que toute autre, la relation du couple Franco-Allemand a marqué l'histoire moderne de l'Europe de l'ouest. Sans le couple franco-allemand, il n'y aurait pas d'Union européenne. Le processus de l'intégration européenne a dépendu en grande partie de la collaboration et de la compréhension entre ces pays. Des termes tels que l'axe Franco-Allemand le tandem le moteur attestent du rôle spécial des relations Franco-Allemand dans l'Union Européenne. Depuis quarante ans, la France et l'Allemagne sont engagées dans le processus de la construction européenne. [...]
[...] Le sommet de Maastricht peut illustrer cela, quand Khôl a abandonné le Deutschemark et la Bundesbank dans les intérêts d'une réconciliation avec la France et les autres états européens après la réunification allemande. Mais si l'Allemagne a fait des concessions à court terme c'était dans les intérêts d'une intégration à long terme. B. La réunification Allemande : altération de l'équilibre Avec la réunification allemande, l'Allemagne est devenu le plus important pays d'Europe. Ces dernières années l'Allemagne a clairement démontré le poids de ses priorités nationales. [...]
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