Depuis 1978, l'organisation politique de l'Espagne est définie dans une Constitution qui établit un régime de monarchie constitutionnelle et un État de droit. Pluralisme politique, respect des libertés essentielles des citoyens espagnols, recours au suffrage universel, la séparation réelle des pouvoirs : autant de facteurs qui prouvent que la vie politique espagnole comporte une dimension démocratique. Cependant, le régime politique mis en place à la sortie de la dictature franquiste fait la part belle aux revendications régionales, et pourrait mettre en péril l'unité nationale.
Le régionalisme est une attitude de valorisation ou de défense des particularités d'une région, notamment dans un cadre politique. Il va valoriser et défendre les particularités et l'identité des régions au sein d'une même nation et leur accorder une certaine autonomie politique ou économique. Les régions deviennent alors un échelon intermédiaire entre le pouvoir central de l'État et les institutions locales, comme les communes.
[...] Elles ont chacune précisé de manière très détaillée l'étendue de leur pouvoir législatif matière par matière (sans cependant s'accorder de nouvelles compétences). Certaines, cependant, comme la Catalogne, ont tenté de modifier plus encore leur statut d'autonomie. En 2006, la Catalogne a décidé de s'octroyer le pouvoir de lever les impôts, à charge de l'administration fiscale catalane, et redistribuer ensuite ce qui lui revient à l'Etat. Ce texte a été voté par le Parlement espagnol à voix 203 pour et 146 contre (et une abstention). [...]
[...] Cependant, si certaines tendances se confirment, le régionalisme espagnol pourrait devenir, à terme, une menace pour l'unité nationale du pays. I. Non, le régionalisme espagnol n'est pas attentatoire à l'unité nationale du pays, car il fait partie intégrante de son régime constitutionnel L'Espagne, en Europe, a un statut juridique particulier. On le qualifierait d'Etat régional Il s'agit d'un Etat unitaire, doté d'un seul ordre juridique, mais accordant des pouvoirs législatifs aux régions. Dans le cas de l'Espagne, ces pouvoirs régionaux s'étendent et se renforcent La constitution espagnole de 1978, consensus pour conserver l'unité nationale Etablie à l'initiative de Juan Carlos Ier, nouveau roi d'Espagne à la mort de Franco, elle définit le nouveau régime constitutionnel de l'Espagne. [...]
[...] Le régionalisme espagnol est-il attentatoire à l'unité nationale de ce pays ? Introduction Depuis 1978, l'organisation politique de l'Espagne est définie dans une Constitution qui établit un régime de monarchie constitutionnelle et un État de droit. Pluralisme politique, respect des libertés essentielles des citoyens espagnols, recours au suffrage universel, la séparation réelle des pouvoirs : autant de facteurs qui prouvent que la vie politique espagnole comporte une dimension démocratique. Cependant, le régime politique mis en place à la sortie de la dictature franquiste fait la part belle aux revendications régionales, et pourrait mettre en péril l'unité nationale. [...]
[...] Les partis régionaux au même titre que le parti communiste espagnol furent des résistants farouches de la volonté centralisatrice du général Franco. A la sortie de la dictature franquiste, l'Espagne s'appuie sur ses régions, les Communautés autonomes, pour reconstruire un Etat démocratique, et redonne ainsi, comme je l'ai exposé précédemment, leur autonomie aux régions Le fonctionnement des régions et la décentralisation croissante Dans chaque communauté sont présents une assemblée législative autonome, un conseil de gouvernement avec un président (schéma quasi fédéral), un tribunal supérieur de justice. [...]
[...] Ex : Pays Basque avec le PNV (Parti Nationaliste Basque), en Catalogne, le parti majoritaire est le CIU (Convergence et Union, parti nationaliste), mais aussi importance de l'ERC (parti indépendantiste, gauche républicaine de Catalogne). Tant que le double système de parti espagnol connaitra une prééminence face aux partis régionalistes, le système politique ne sera pas menacé. Mais s'il y a croissance des partis autonomistes, croissance plus accentuée qu'aujourd'hui, le système politique espagnol pourrait alors imploser, car il n'y aurait plus de consistance majoritaire possible. Au niveau culturel, le problème de la langue est aussi soulevé. [...]
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