Jeudi 11 février, les chefs d'États et de gouvernements de l'Union européenne se sont réunis lors d'un sommet consacré à la Grèce, qui connaît depuis quelques mois un important déficit public et est fortement endettée. Ils soutiennent officiellement ce pays, mais n'ont annoncé aucune aide financière, espérant que leur soutien moral suffise à une amélioration de la situation. L'Union européenne (UE) doit-elle aider concrètement la Grèce par des aides financières plutôt que de la soutenir symboliquement par des encouragements ?
Le plan de rigueur du président grec ainsi qu'un soutien technique du Fonds monétaire international (FMI) pourraient aider la Grèce à se remettre sur pied. Mais cela risque de ne pas suffire et si la situation continue à empirer, cela aura des conséquences désastreuses sur le reste de l'Europe.
[...] Il n'y a pas encore besoin de garantir les prêts. L'argument principal de l'absence d'aide concrète de l'UE est que le gouvernement grec n'a demandé aucun soutien financier comme l'indique la déclaration du Conseil européen. Selon les Etats membres, la Grèce n'a pas encore besoin d'aide financière. Il faut que la Grèce agisse d'abord seule. Mais si cela ne suffit pas, alors ils reviendraient sur le problème et agiraient autrement. Toujours contre une aide financière européenne, certains, comme le vice- chancelier allemand, sont néanmoins pour une aide du FMI. [...]
[...] Certains pays, surtout des pays de l'Union européenne, ont intérêt à aider la Grèce car si ce pays n'arrivait plus à rembourser ses dettes, ils en souffriraient fortement. En effet, le Royaume-Uni et l'Irlande possèdent des obligations de la Grèce, la France l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche : Les banques européennes ont aussi beaucoup prêté à la Grèce, cela représentait en septembre dernier plus de 252 milliards de dollars et on peut imaginer que ce chiffre a augmenté depuis. Les encours s'élevaient à 55 milliards d'euros pour les banques françaises pour les suisses pour les allemandes. [...]
[...] Mais cela risque de ne pas suffire et si la situation continue à empirer, cela aura des conséquences désastreuses sur le reste de l'Europe. La déclaration lue jeudi dernier par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, indique que les pays de l'UE soutiennent les efforts du gouvernement grec pour atteindre les objectifs du programme de stabilité, c'est-à-dire qu'ils lui demandent d'agir rapidement en appliquant les mesures à appliquer décidées le 3 février après une nouvelle augmentation des taux d'intérêt et de faire d'autres propositions pour améliorer la situation. [...]
[...] Tout d'abord une aide de la part de l'Allemagne serait impopulaire auprès des Allemands car ils ont l'impression de déjà donner plus qu'ils reçoivent et n'ont pas envie de devoir supporter une aide de plus sur leurs revenus. De même, ce n'est pas en aidant financièrement que la Grèce ne retomberait pas ensuite dans un tel problème. Un plan d'aide concrète semble néanmoins nécessaire. Ne pas agir aurait des conséquences financières sur la stabilité de l'euro ainsi que sur les banques et les pays ayant prêté de l'argent à la Grèce. [...]
[...] Hier le 16 a eu lieu la réunion des ministres des finances européens (à compléter mardi soir). Selon l'auteur de l'article de l'Euractiv, le président de la Commission européenne avait semé le doute sur les intentions des Etats membres vis-à-vis d'Athènes en déclarant que ce n'est pas au Conseil européen de prendre des mesures concrètes mais aux ministres des Finances lors d'une réunion le 16 février. Ils ont donc/n'ont donc Nous verrons s'ils ont bien fait d'agir ainsi en mars au bilan d'étape de la situation grecque. [...]
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