Bien que sous-financée et sous-représentée dans la politique régionale, l'Union européenne a pourtant toujours incité à la collaboration entre plusieurs territoires de pays différents. Ces coopérations interrégionales jalonnent le territoire et les espaces européens et essaient entre échanges de bonnes pratiques et projets communs d'atténuer finalement le rôle des frontières intra-européennes.
C'est dans cette optique qu'il faut comprendre le projet « CAMIS » (Channel Arc Manche Integrated Strategy). Du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013, ce projet expérimental a été une ébauche d'une stratégie commune et « intégrée » des différents acteurs régionaux des territoires bordant la Manche, tant en France qu'au Royaume-Uni. Piloté par la région française de Basse-Normandie, CAMIS a été subventionné par le programme INTERREG IV A. Du côté financier, CAMIS a eu budget de 3 304 510 euros. Près de la moitié (1 652 255 euros) a été financé par le FEDER, le reste étant financé par les collectivités territoriales ou autres institutions ou organisations partenaires du projet.
[...] On notera aussi deux organisations comme l'association Bretagne prospective qui a de forts liens avec le Conseil régional de la Bretagne ainsi que le syndicat mixte de protection du littoral breton VIGIPOL Une expérimentation à multiples facettes ? Le projet CAMIS a chapoté, participé, monté, financé près de soixante-trois projets. Les principaux financements de CAMIS dans ses projets sont passés par les programmes INTERREG. Plusieurs volets INTERREG ont été mobilisés comme le volet coopération transfrontalière (III et IV un pan coopération transnationale (III et IV et enfin de volet coopération interrégionale (III et IV C). [...]
[...] C'est dans cette optique qu'il faut comprendre le projet CAMIS (Channel Arc Manche Integrated Strategy). Du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013, ce projet expérimental a été une ébauche d'une stratégie commune et intégrée des différents acteurs régionaux des territoires bordant la Manche, tant en France qu'au Royaume-Uni. Piloté par la région française de Basse-Normandie, CAMIS a été subventionné par le programme INTERREG IV A. Du côté financier, CAMIS a eu budget de euros. Près de la moitié ( euros) a été financée par le FEDER, le reste étant financé par les collectivités territoriales ou autres institutions ou organisations partenaires du projet. [...]
[...] Mais qu'est-ce donc qu'une gouvernance maritime intégrée ? Si gouvernance maritime peut être facilement explicité par le prisme historique des collectivités territoriales qui essaient des deux côtés de la Manche de s'occuper de politiques qui étaient jusqu'à des périodes récentes hors de leurs spectres de compétences respectives (sécurité maritime, biodiversité, transports), le terme de politique intégrée demeure néanmoins obscur. Ce terme est en effet, la parfaite illustration de concepts et termes passe-partout qui fleurissent dans le jargon européen. La synthèse[1] présentée en octobre 2013 nous propose (page des détails. [...]
[...] Il a été donc difficilement possible d'établir des coopérations interrégionales portées par les acteurs locaux d'autant plus que la centralisation historique des États français et britanniques a pu entraver la volonté des acteurs locaux à une concertation importante dans l'espace de l'Arc Manche Il faut attendre la fin des années 1980 avec la création de l'Arc Atlantique (association regroupant les collectivités territoriales françaises, britanniques, espagnoles, portugaises et irlandaises qui sont le côté atlantique) et les nouvelles compétences de l'UE en matière maritime et de développement territorial pour avancer vers un rapprochement des deux rives de la Manche. Dans le cas de l'Arc Manche, on peut citer l'ancêtre du projet CAMIS. Ce projet est en effet la continuité du projet EMDI Espace Manche Development Intiative qui entre 2004 et 2008 visait à prouver la pertinence d'une coopération à l'échelle européenne de cet espace géographique. [...]
[...] Plus récemment, la Commission européenne en mai 2013 a publié une communication vers l'élaboration d'une stratégie atlantique[3]. Tout en reprenant les grands principes de la politique maritime intégrée, son impact sur CAMIS semble pour l'instant limité. En effet, si CAMIS peut intervenir sur tout le concept d'un autre jargon européen la croissance bleue (soit un développement durable des activités économiques liées aux différents secteurs maritimes), le projet, du fait des compétences des parties prenantes n'a pas de réelles incidences sur la politique commune de la pêche (hormis quelques éléments de la biodiversité, mais pas les quotas), les énergies marines renouvelables, ou l'innovation (les clusters de recherche CAMIS ne sont pas assez importants pour espérer des vraies retombées dans l'innovation à l'heure actuelle). [...]
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