Voilà huit ans que l'Union s'est fixé l'objectif stratégique de « devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale » d'ici 2010. Cette stratégie repose sur le diagnostic des défis économiques auxquels sont confrontés les Etats membres de l'UE face aux performances de leurs principaux concurrents (USA et Japon), et appelle au soutien des facteurs de production générateurs de croissance endogène.
Le concept de croissance durable préconise d'inscrire la croissance économique dans la longue période en intégrant aussi bien des coûts à court terme (matières premières, main d'œuvre, capitaux) que les coûts à long terme liés à l'exploitation des ressources non renouvelables, à la dégradation de l'environnement et à la destruction des rapports sociaux existants.
La stratégie de Lisbonne nourrit depuis son lancement un débat abondant et suscite de nombreuses critiques quant aux orientations économiques et sociales qu'elle privilégie, la clarté et la hiérarchie de ses objectifs, ou les limites de la méthode de mise en œuvre retenue. Au regard des résultats mitigés qui ont été obtenus, il semble important de s'interroger : comment se traduit l'objectif de croissance durable à l'échelle européenne ? Qu'en est-il aujourd'hui de la réalisation de cet objectif ?
[...] Les ressorts de la croissance ne sont plus exclusivement recherchés dans l'intégration accrue des marchés mais aussi dans l'accumulation et la diffusion de connaissances. Le rendement privé de la recherche étant inférieur à son rendement social, les autorités publiques sont appelées à mettre en place un environnement favorable par l'intermédiaire de dépenses publiques d'équipement et de formation ainsi que par une politique de soutien à la R&D et à la mise en place d'un environnement favorable aux entreprises innovantes. L'analyse empirique des retards que l'Union européenne doit combler suit ce mouvement : dans ce contexte, les déficits de PIB par tête, d'emploi et de productivité sont finalement perçus comme les différentes facettes d'un même problème, à savoir un retard d'adaptation technologique prenant racine à la fois dans un déficit de concurrence et dans un sous-investissement. [...]
[...] Elle n'a en effet pas atteint les objectifs, et a donné des résultats très contrastés, qui certes marquent parfois un progrès par rapport à l'an 2000, mais ne garantissent pas nécessairement que les objectifs fixés à l'horizon 2010 seront atteints. Ces écarts étaient prévisibles au regard de l'hétérogénéité économique et sociale des pays, mais traduisent aussi une mobilisation inégale de leur part. Dans ce contexte, il importe de retrouver une gouvernance efficace dans les domaines les plus sensibles en clarifiant les compétences et les objectifs de chacun et en acceptant de mettre les moyens en accord avec les objectifs affichés. [...]
[...] Les industries de réseau et services de réseau s'ouvrent lentement à la concurrence et d'importants obstacles à l'entrée sur le marché subsistent. Dans presque tous les Etats membres, la création d'une entreprise est devenue plus facile et moins coûteuse. Mais l'Europe dans son ensemble manque d'une culture entrepreneuriale dynamique. Les efforts déployés pour améliorer l'environnement dans lequel les entreprises évoluent restent dispersés au lieu de s'inscrire dans une démarche intégrée visant à favoriser la croissance des PME. Bien que les Etats se soient imposé des objectifs en s'engageant à augmenter sensiblement leurs investissements en cette ambition ne se traduit pas encore dans les faits. [...]
[...] Il s'articule autour de la réforme de la politique des aides d'Etat destinées à financer la favoriser l'innovation dans les PME, aider les jeunes entreprises à se développer, et soutenir la formation et la mobilité. De nombreuses initiatives ont été prises : le 7e programme-cadre pour la recherche et le développement technologique, le programme pour l'innovation et la compétitivité, la recherche d'un accord sur le brevet communautaire, la création d'un conseil européen de la recherche, la création d'un institut européen de technologie Ces initiatives sont très ambitieuses mais elles seront fortement contraintes par le budget trop limité mis à disposition par les Etats membres. [...]
[...] Le concept de croissance durable préconise d'inscrire la croissance économique dans la longue période en intégrant aussi bien des coûts à court terme (matières premières, main d'œuvre, capitaux) que les coûts à long terme liés à l'exploitation des ressources non renouvelables, à la dégradation de l'environnement et à la destruction des rapports sociaux existants. La stratégie de Lisbonne nourrit depuis son lancement un débat abondant et suscite de nombreuses critiques quant aux orientations économiques et sociales qu'elle privilégie, la clarté et la hiérarchie de ses objectifs, ou les limites de la méthode de mise en œuvre retenue. [...]
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