Lors du Conseil européen de Bruxelles des 13 et 14 mars 2008, rendez-vous a été pris à Paris en juillet pour finaliser les modalités d'une Union pour la Méditerranée (UM). Au départ, l'idée a été lancée par le président de la République française en mai 2007, où le projet d'UM était calqué sur celui de l'Union européenne.
L'objectif est de s'ouvrir au Sud, zone reléguée au second plan depuis une dizaine d'années en raison de l'attachement à réussir l'intégration des pays d'Europe Centrale et Orientale. D'autant que la quasi-totalité des observateurs s'accorde pour dire que le partenariat Euromed (ou Processus de Barcelone) était largement improductif en raison de blocages politiques, économiques, sociologiques et de la non-résolution de la question israélo-palestinienne.
[...] L'objectif est d'améliorer le fonctionnement et l'efficacité des transports méditerranéens (ainsi, ce projet est accompagné en parallèle du projet EUROMED aviation). Le projet se décline en contrat principal, en contrat d'infrastructure et en contrat des autoroutes de la mer. Euromed Audiovisuel II (volet culturel) : le programme, lancé par la Commission début 2006, est doté de 15 millions d'euros pour trois ans. Il a pour objectif de renforcer les secteurs de l'audiovisuel et du cinéma. Une équipe de professionnels gérée par l'iMed (Instituto per il Mediterraneo) a été créée pour gérer les projets et les activités. [...]
[...] La mise en œuvre est contrôlée par des sous-comités chargés de rendre compte de son avancement. Il n'y sous cet angle, pas véritablement d'analyse globale d'une zone. En effet, si l'Euromed a pour base commune la mer Méditerranée, chaque pays se voit doter d'un plan d'action unique, négocié et taillé à sa mesure, après l'énoncé d'un rapport publié par la Commission Européenne. Un ensemble de réformes économiques et politiques sont émises, ainsi que des priorités à court et moyen terme ( en ce qui concerne le pourtour méditerranéen, ont conclu des accords d'association les pays suivants : Turquie, Chypre et Malte, Etats entrés dans l'Union Européenne en 2004, Israël, Tunisie, Maroc, Jordanie) L'application est soutenue par différentes formes d'assistance technique et financière de l'Union Européenne : il s'agit notamment du programme MEDA pour nos voisins du sud de la Méditerranée. [...]
[...] Pour cela, le volet politique doit être renforcé et basé sur le principe d'égalité qui faisait défaut au Processus de Barcelone. L'Union pour la Méditerranée, si elle ne remplacera pas le Processus de Barcelone mais l'approfondira, si elle ne sera pas une duplication de l'Union Européenne, devra impliquer un important dialogue politique, une meilleure visibilité des projets, et sera basée sur le principe de pragmatisme. En conclusion, l'Union pour la Méditerranée constitue un véritable élan pour cette zone passée au second plan des préoccupations des Européens, soucieux de réussir l'intégration des PECO, et de maintenir un fonctionnement normal de l'Europe à 27. [...]
[...] Dès lors, l'Union pour la Méditerranée, annoncée par M. Sarkosy puis reprise par les chefs d'Etat italien, espagnol et français lors de l'appel de Rome en décembre 2007, exprime un projet plus approfondi et cohérent. Le nouveau projet a suscité une certaine polémique au départ, bien que résolue aujourd'hui. Il s'agissait de définir les participants à cette union, à savoir l'élargissement ou non à l'ensemble des pays de l'Union européenne, notamment ceux n'ayant pas une ouverture sur la Méditerranée. Alors que le projet de départ ne s'adressait qu'aux seuls pays limitrophes, après les corrections apportées suite au mécontentement de la chancelière allemande, l'Union pour la Méditerranée prend la forme d'une coopération renforcée, puisque si, au départ, seuls les Etats ayant un littoral méditerranéen (plus le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie) y participent, tout autre pays peut y adhérer. [...]
[...] Du processus de Barcelone à une Union méditerranéenne Lors du Conseil Européen de Bruxelles des 13 et 14 mars 2008, rendez-vous a été pris à Paris en juillet pour finaliser les modalités d'une Union pour la Méditerranée (UM). Au départ, l'idée a été lancée par le président de la République française en mai 2007, où le projet d'UM était calqué sur celui de l'Union Européenne. L'objectif est de s'ouvrir au Sud, zone reléguée au second plan depuis une dizaine d'années en raison de l'attachement à réussir l'intégration des pays d'Europe Centrale et Orientale. [...]
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