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Une face européenne commune à tous et une face spécifique à chaque pays émetteur, voilà ce qui caractérise les pièces d'euro, mais c'est toute la logique de la construction européenne qui se retrouve représentée derrière cette image.
L' « euro » a été instauré en 1992 par le Traité de Maastricht, monnaie unique qui était la réponse logique à trente ans de volonté profonde de rapprochements économiques entre les Etats européens. Le 1er Janvier 2002, l'euro entre en vigueur dans douze des quinze pays membres de l'Union Européenne (UE) : preuve de la réussite du projet de construction européenne, il est devenu alors le symbole communautaire par excellence.
Compétence exclusive de l'Union Européenne et de la Banque Centrale Européenne, et non des Etats membres, l'euro est le meilleur représentant de l'Union Monétaire continentale. Pour certains, la monnaie reste cependant soumise aux volontés des politiques économiques des pays membres, à moins que cela ne soit le contraire comme le revendiquent d'autres… Quoiqu'il en soit, une dizaine d'années ont passées depuis sa mise en vigueur sur les marchés financiers, et l'euro est désormais au cœur des préoccupations actuelles de tout citoyen européen.
[...] De plus, un Comité Economique et Financier, composé de représentants des pays membres, de la BCE ainsi que de la Commission Européenne, assure lui un suivi de la situation des Etats. Il n'en est pas de même en matière de politiques économiques, où l'heure est plus à la coordination qu'à l'intégration pure et simple : en effet, le volet économique est toujours de la compétence des Etats, qui se réunissent tous les quatre ans lors des Grandes Orientations des Politiques Economiques afin de fixer les lignes directrices de leurs engagements communs. [...]
[...] On ne peut nier que l'euro a assuré la bonne santé économique des douze pays l'ayant adopté, ce dernier favorisant les échanges entre entreprises du marché commun et incitant d'autres entreprises à venir investir sur le vieux continent ; mais l'on ne peut pas nier non plus qu'aujourd'hui le système d'Union économique et Monétaire européen est non pas la cause mais un véritable facteur aggravant de la crise actuelle pour les pays l'ayant adopté. En effet, les politiques économiques des pays membres de l'Union Economique et Monétaire sont intiment liées par les directives de la Banque Centrale Européenne. [...]
[...] Ainsi, confrontée à des tensions se multipliant entre les Etats membres et la BCE, l'UE a finalement fini par reconnaître l'Eurogroupe, qui se pose désormais en conciliateur officiel entre les deux parties. Aussi, la situation actuelle de la Grèce n'a pas contribué à promouvoir le mode de fonctionnement économique de l'UE, où des politiques économiques de grandes envergures sont certes lancées par les eurocrates, mais où les situations financières de petits pays comme la Grèce sont toute autre que celle prônée officiellement, ce qui rend impossible voire criminel l'application des politiques économiques communautaires sur ces derniers. [...]
[...] Mais 1968 voit la naissance de l'Union Douanière Européenne, qui se veut la première représentante de la volonté de solidarité économique entre les Etats de la CEE. En effet à l'époque le système monétaire international est en proie à une grave crise, et l'Europe souhaite symboliser un espace de stabilité monétaire. Un an plus tard, un nouveau pas est franchi dans le processus de coordination progressive des politiques économique et monétaire des Etats européens : la tenue du Sommet de La Haye aux Pays–Bas met en avant la concertation et la solidarité économique pour prévenir les crises monétaires, et le Plan de Raymond Barre traite de la nécessaire convergence des orientations nationales avec l'apparition et l'acceptation du principe d'Union Economique et Monétaire. [...]
[...] Enfin, le 1er Janvier 2002, l'euro rentre officiellement en vigueur dans douze des quinze pays membres de l'UE, pays qui disposent de 6 mois pour retirer leur monnaie nationale. Un dernier changement important sera consécutif au Traité de Maastricht, celui du remplacement de l'Institut Monétaire Européen par la Banque Centrale Européenne, qui est devenue essentielle dans le fonctionnement de l'Union Economique et Monétaire. Nous avons vu dans cette première partie que la mise en place de l'euro a été la manœuvre la plus significative en vue d'une Union Economique et Monétaire européenne, mais nous allons voir dans un second temps que cette UEM ne représente cependant pas encore une intégration économique totale, car elle réalise une distinction entre le volet monétaire qui est certes de compétence exclusive de l'UE et le volet économique toujours compétence des Etats membres II Une UEM régie par différentes institutions Basée sur la différenciation de deux aspects économique et monétaire relevant d'institutions différentes l'Union Economique et Monétaire consiste en un équilibre fragile entre compétences de la Banque Centrale Européenne et compétences des Etats membres de l'UE A L'UEM, un dispositif institutionnel ambivalent Au sein de l'UE, on constate une différence institutionnelle que l'on se situe au niveau de la politique monétaire ou au niveau de la politique économique. [...]
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