Alors qu'elle remplace Peter Mandelson au poste de Commissaire européen pour le commerce le 3 octobre 2008, Catherine Ashton est désignée le 19 novembre 2009 Haute représentante par le Conseil de l'Union européenne et devient à ce titre vice-présidente de la Commission. Avec la mise en place d'une toute nouvelle fonction instituée par le traité de Lisbonne, Mme Ashton est censée incarner la diplomatie européenne et construire une réelle politique étrangère commune de l'Union européenne. Les enjeux d'une telle fonction ne sont pas moindres, d'autant plus que la diplomatie européenne est victime de virulentes critiques.
[...] De plus, un diplomate souligne "Il faut laisser le temps à Mme Ashton de prendre ses marques, il n'est pas anormal que les Etats les plus présents en Haïti pour des raisons historiques se sentent les plus concernés". En effet, si on prend en compte qu'elle est elle est à la fois Haute représentante et vice-présidente de la Commission, on se rend compte que son agenda de réunion et surchargé. Pour conclure, Catherine Ashton doit faire face à une double difficulté : elle doit endosser une fonction qui ne lui est pas familière, mais elle doit aussi faire les preuves de ce nouveau rôle de Haut représentant. [...]
[...] Ashton a une bonne expérience du fonctionnement de la Commission et donc reste consciente des difficultés à concilier le Conseil intergouvernemental et la Commission supranationale selon Stéphanie Hofmann. Même si Mme Catherine Ashton va devoir prouver l'efficacité et la nécessité du poste de Haut représentant en se montrant à la hauteur de cette nouvelle fonction, il n'en demeure pas moins que la Britannique ne fait pas vraiment l'unanimité. Finalement, la presse met plus l'accent sur ses limites que sur ses actions. On se demande même si sa nomination n'a pas été une bêtise. II- Catherine Ashton : une erreur de casting ? [...]
[...] En fait, le traité de Lisbonne ne donne pas toutes les réponses concernant le poste de Haut représentant, de ce fait il faudrait que Catherine Ashton fasse preuve d'imagination et d'un esprit créatif. Alors qu'elle est censée contribuer à la construction de l'image de l'UE sur la scène internationale, sa personnalité ne permet pas d'aller dans ce sens. En effet, elle paraît être une femme trop discrète et semble manquer de volonté quant à son intervention pour l'UE. Finalement, c'est en pointant "les faiblesses" de la Britannique que les socialistes français en avaient profité pour justifier leur choix de voter contre la Commission Barroso II, lors de son investiture le 9 février. [...]
[...] Par exemple, Libération cite les propos d'un diplomate européen qui soulignait Catherine Ashton est en train de tuer le job En réalité, il semble que la double casquette de vice-présidente de la Commission et de haute représentante au service des Etats membres fait qu'il est difficile pour C. Ashton d'asseoir son autorité. Pour ce faire, la Britannique doit travailler en étroite coopération avec une nouvelle bureaucratie grâce au SEAE (Service européen d'action extérieure) qui a pour but de créer une politique étrangère plus cohérente et plus efficace. [...]
[...] Enfin, Le Haut représentant doit également travailler en étroite coopération avec le Président du Conseil européen. C'est en effet au sein de cette institution que les chefs d'Etat et de gouvernement fixent les lignes directrices de la stratégie européenne et aussi concernant l'action extérieure de l'UE. Le Haut représentant et le Président du Conseil européen doivent alors former un tandem, car ils sont tous les deux appelés à incarner l'Union européenne sur la scène internationale. Une nécessité pour Catherine Ashton de faire ses preuves Puisque le poste de Haut représentant est nouveau (instituée par le traité de Lisbonne), Catherine Ashton n'a pas de prédécesseur sur lequel elle pourrait appuyer ou justifier ses actions. [...]
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