Le 1er mai 2004, l'Union européenne est passé à 25 membres avec une tendance générale : l'orientation vers l'Est. Parmi les anciens membres du bloc communiste, le pays qui symbolise peut-être le plus les efforts et les sacrifices consentis pour se rapprocher de l'Europe occidentale est sans doute la Pologne. La question que pose cette adhésion est de savoir si au delà des symboles comme Solidarité où le pape Jean Paul II, ce pays est capable d'adapter ses structures et sa culture aux exigences de Bruxelles (...)
[...] Aujourd'hui, l'échiquier politique polonais est donc prisonnier d'une situation où les antieuropéens représentent la réponse la plus crédible aux inquiétudes de tout ceux qui ont a craindre de l'adhésion à l'union européenne et de l'adhésion au capitalisme. On peut donc dire que 10 ans après son retour à la démocratie, la Pologne, qui a un taux de chômage de découvre cette politique des émotions (approche quasi viscérale des problèmes politiques). Bruxelles espérait que l'adhésion permettrait au PIB polonais de progresser d'1%/an pendant 10 ans. C'est autour de ce choix que se joue l'avenir polonais. [...]
[...] La Pologne cumulait avant son adhésion la plupart des problèmes des pays candidats hormis le problème du nucléaire, ce qui explique que Varsovie ait mis plus de temps que Chypre ou encore la Slovénie pour se mettre d'accord avec Bruxelles sur une trentaine de sujets pour lesquels il fallait trouver un compromis. Les efforts à fournir ont donc été considérables puisque sur normes européennes à respecter, la Pologne n'en respectait que au début des négociations. Sur le plan financier, la Pologne a reçu dans la période des négociations 900 millions d'€ d'aide annuel. On estime que cette aide n'a représenté que 20% de l'effort du poids budgétaire nécessaire à l'adaptation à ces normes. [...]
[...] La Pologne : Le plus symbolique des nouveaux entrants Le mai 2004, l'Union Européenne est passé à 25 membres avec une tendance générale : l'orientation vers l'Est. Parmi les anciens membres du bloc communiste, le pays qui symbolise peut-être le plus les efforts et les sacrifices consentis pour se rapprocher de l'Europe occidentale est sans doute la Pologne. La question que pose cette adhésion est de savoir si au delà des symboles comme Solidarité où le pape Jean Paul II. [...]
[...] Le second sujet qui a provoqué un litige est le niveau des quotas de production en particulier sur le lait. L'agriculture polonaise présente un autre sujet de contestation, il s'agit bien entendu des subventions qui ont pris aujourd'hui la forme d'aide direct aux agriculteurs L'adhésion des 10 augmente de 50% la surface et la population agricole de l'Union européenne. Si Bruxelles décide d'accorder aux 10 nouveaux membres les mêmes aides dont bénéficient les agriculteurs des 15, le budget de la PAC augmente de 8 à 10 milliards d'€ par rapport à un total de 40 milliard. [...]
[...] Il y a aussi la volonté de ne pas faire exploser le budget européen, l'élargissement coûtant, dans la formule de Bruxelles, 25€/an/habitant. Les nouveaux membres ont critiqué un traitement à deux vitesses. Pour les agriculteurs, le choix se traduisait par une progression des revenus de 33% pour la première formule, de 123% pour la formule réclamée par le polonais. L'agriculture polonaise est en première ligne sur ce sujet puisqu'elle emploie presque 20% des actifs du pays, ce qui va incontestablement provoquer des rachats ou faillite de nombreuses exploitations dont la taille moyenne est de 7 hectares, ce qui était la taille des exploitations françaises avant 1939. [...]
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