Politique de l'Union européenne, Moyen-Orient, traité de Maastricht, politique étrangère commune, droits de l'homme, relations internationales, diplomatie européenne, PESC, politique de voisinage, conflit israélo-palestinien, Turquie, Syrie, crise migratoire, projet nucléaire iranien, Donald Trump
Découlant du traité de Maastricht de 1992, la politique étrangère commune européenne obéit à des principes différents des autres acteurs internationaux tels que les États-Unis (E-U) ou encore la Chine en ce qu'elle promeut des valeurs démocratiques basées sur le respect du droit international ainsi que des droits de l'homme. L'Union européenne (UE) adopte une vision libérale des relations internationales, la négociation et la coopération sont les moyens privilégiés qu'elle utilise pour mener sa diplomatie.
[...] La PESC vise la sauvegarde des valeurs communes et d'indépendance, le renforcement de la sécurité de l'UE et de ses États-membres sous toutes ses formes, le maintien de la paix et le renforcement de la sécurité internationale, la promotion de la coopération commerciale et le développement de la démocratie à l'international. Toutefois, les décisions qu'elle adopte requièrent l'unanimité, ce qui constitue une limite à la mise en œuvre effective de ces divers objectifs. Comment l'Union européenne peut-elle devenir un acteur global sur la scène internationale ? Parviendra-t-elle à être un acteur de poids dans la situation actuelle au Moyen-Orient ? [...]
[...] Les exemples de l'Irak, de la Libye ou encore plus récemment de la Syrie ont démontré que la passivité de l'UE (commandement intégré de l'OTAN) a été préjudiciable : les E-U ont profité de la paralysie européenne. En effet si la Russie, l'Iran et la Chine n'avaient pas posé leur véto, Bachar El-Assad aurait sans doute eu le même sort que ses homologues de Libye et d'Irak. On constate que certains États sont sortis de leur passivité pour réagir à la grande campagne militaire américaine au Moyen-Orient. L'UE pourrait être dans une situation de porte à faux, entre les E-U et l'Iran, de par son alliance avec le premier. [...]
[...] Faudrait-il en finir avec ces divergences en concrétisant une union politique reposant sur une majorité simple plutôt que le consensus ? Ou directement envisager la solution plus radicale du fédéralisme ? Dans les deux cas, cela risque d'être une tâche qui pourrait s'avérer ardue en pratique. D'une part, le fédéralisme entre des États aussi différents relève de l'utopie, d'autre part, adopter une majorité simple reviendrait à faire de l'UE une quasi-fédération, car la souveraineté des États-membres serait en quelque sorte absorbée par l'exécutif européen. Les États membres seront alors, de la même manière, réticents à cette idée. [...]
[...] L'intérêt européen au Moyen-Orient : l'Union européenne comme acteur secondaire L'UE met en œuvre une politique de bon voisinage avec le Moyen-Orient. En effet, il s'agit d'une région stratégique, riche de grandes réserves mondiales de pétrole et de gaz. Des accords d'associations, antérieurs à la politique de voisinage, existent ainsi qu'une politique d'aide au développement. Néanmoins elle se heurte à plusieurs défis que sont la question de la démocratie et des droits de l'homme, les conflits, le terrorisme et la pression migratoire. Relativement au conflit israélo-palestinien, une politique commune existe, il s'agit de la reconnaissance d'une solution à deux États. [...]
[...] Des nations anciennes aux cultures très différentes (traditions sociales, juridiques, historiques distinctes) sont moins sujettes à entrer dans une fédération que des peuples ayant une même langue, une même culture. Nous pouvons donc conclure que l'UE est affectée par un vice originel qui l'empêche de s'affirmer sur la scène internationale : elle veut se comporter comme une puissance indépendante, or, elle n'en possède pas les attributs, elle n'est pas un État fédéral avec un exécutif unitaire, mais un système sui generis. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture