La politique régionale européenne est révélatrice d'un conflit idéologique. D'une part, les libéraux pensent que le marché commun aura pour conséquence la convergence des économies grâce à l'ouverture de la concurrence (modèle de Solow). D'autre part, les interventionnistes préconisent une redistribution massive à l'échelle européenne pour aider les régions défavorisées. Les fonds structurels sont l'instrument privilégié de la politique régionale. Cette politique a été renforcée par une politique de cohésion d'aides aux Etats les moins développés. Aujourd'hui, la politique régionale et de cohésion est le deuxième poste le plus important du budget européen. Elle représente en effet 121 Milliards d'euros en 2006 soit 36.76% du budget total. Les élargissements successifs de 2004 puis 2007 ont accentué les disparités économiques et sociales, l'écart de disparités entre les régions a doublé. Dès lors, on imagine que la politique régionale profite à ces nouveaux Etats. Cependant, la redistribution s'effectue selon des critères d'éligibilité et à des conditions précises. De plus il s'agit d'aider des régions et non des Etats.
Ainsi, il est légitime de vérifier si la politique régionale ne profite qu'aux nouveaux Etats-membres.
[...] L'adhésion de trois nouveaux membres. Le renforcement de la politique régionale est destiné à deux de ces nouveaux membres : o L'Irlande, qui connaît de profonds retards de développement. o Le Royaume-Uni qui refuse de faire partie des principaux contributeurs nets. Ainsi la politique régionale est une compensation à la Politique Agricole Commune (PAC) qui profite peu au RU. C'est dans le but d'approfondir la Politique régionale que le Fonds européen de développement régional (FEDER) est créé en 1975. Il finance des projets d'infrastructure et les investissements productifs dans les régions défavorisées[1]. [...]
[...] En effet s'il n'y avait pas ce plafond, la Bulgarie pourrait prétendre à une aide équivalente à 21% de son PNB. Un soutien transitoire phasing out sera apporté, aux anciens bénéficiaires du Feder jusqu'en 2013 ; 16 régions sont concernées. Un financement complémentaire du FEDER sera toujours apporté aux régions ultrapériphériques compte tenu de leur éloignement. Le Fonds de cohésion est exclusivement réservé aux 12 nouveaux États membres ainsi qu'à la Grèce, l'Espagne et le Portugal qui sont des anciens membres de l'union. Conclusion La politique régionale européenne a d'abord profité à l'Irlande, la Grèce l'Espagne et le Portugal. [...]
[...] Il existe différents objectifs qui ne profitent pas qu'aux nouveaux Etas membres : Objectif 1 du budget) : aide aux régions en retard de développement. Sont éligibles : o Les régions dont le PIB est inférieur à 75% de la moyenne communautaire. Parmi les régions dont le PIB est inférieur à 70% de la moyenne européenne (15 plus pauvres) on compte : 4 régions allemandes, trois régions britanniques et trois régions italiennes. o Les régions concernées par l'ancien objectif à savoir les régions peu peuplées de la Finlande et de la Suède. [...]
[...] Toutefois le taux de croissance a également été important dans deux des régions les plus pauvres : Castilla-la-mancha et Extremadura, et dans les régions du Sud plus largement. Malgré cela le taux de croissance des régions sur la côte nord a peu évolué. Le rattrapage régional a été moins efficace au Portugal. Des disparités importantes subsistent au sein du pays. Par exemple en 1996 Lisbonne qui possède un PIB par habitant de 86% par rapport à la moyenne de l'UE, alors qu'Alentejo affiche à peine 60%. La politique régionale permet de moderniser les infrastructures de ces pays. [...]
[...] Tandis qu'au Portugal, la loi fondamentale sur le système éducatif a augmenté la durée de la scolarité obligatoire de 6 à 9 ans. La politique régionale a également permis la création de nouvelles universités hors des centres traditionnels. On remarque que si la Grèce a reçu des aides supérieurs proportionnellement à la taille de sa population, elle en a pourtant moins profité. Certains aspects de la politique régionale visent à protéger les anciens États membres. La perspective d'adhésion de l'Espagne et du Portugal en 1986 inquiète certains États. En effet les disparités de développement risquent de défavoriser leur économie, désormais moins compétitive. [...]
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