Les relations entre l'Union européenne et les pays de la rive Sud et Est de la Méditerranée sont encadrées depuis l'automne 1995 par le processus de Barcelone. Ce processus œuvre pour la construction d'une zone euro méditerranéenne de prospérité partagée et l'instauration progressive du libre-échange, au travers notamment de la mise en œuvre d'accords d'association avec chaque pays de la zone, formant l'ensemble du Partenariat euro méditerranéen.
Au milieu des années 1990, les accords d'Oslo semblaient avoir ouvert la voie à un processus de paix qui devait mettre un terme au conflit opposant Israël à ses voisins arabes. Aujourd'hui, au lendemain d'un élargissement de l'Union vers l'Europe centrale et orientale, le processus de Barcelone demeure la preuve tangible de l'attention persistante accordée par l'Union européenne à cette région très proche, tant du point de vue de l'espace géographique que des liens historiques. Le Partenariat euro méditerranéen substitue aux accords commerciaux bilatéraux existants auparavant une approche originale, globale et multilatérale, celle des accords d'association comportant trois volets :
• la définition d'un espace commun de paix et de stabilité par le renforcement du dialogue politique et de sécurité (volet politique)
• la mise en place d'un partenariat économique et financier et l'instauration progressive d'une zone de libre-échange d'ici 2010 (volet économique)
• le rapprochement entre les peuples et les échanges entre les sociétés civiles (volet social, culturel et humain).
Ces trois volets du processus de Barcelone bénéficient du soutien financier du programme qui leur est dédiés : MEDA, dont l'enveloppe financière, sur la période 2000-2006, s'élève à 5,35 milliards d'euros. À ce dispositif s'ajoutent d'importantes interventions de la Banque européenne d'investissement (BEI) regroupées au sein de l'instrument dédié au Partenariat euro méditerranéen, la facilité euro méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP). En 2003, la FEMIP a accordé 2,1 milliards d'euros de prêts nouveaux et d'ici à 2006, la BEI prévoit d'investir 8 à 10 milliards d'euros.
La déclaration de Barcelone a été adoptée le 28 novembre 1995 par les ministres des Affaires étrangères des 15 États membres de l'Union européenne et de 12 États du Sud et de l'Est de la Méditerranée (Algérie, Chypre, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Territoires palestiniens, Syrie, Tunisie, Turquie).
[...] - initiative importante, le lancement dès 2002 du processus de déconcentration qui repose sur le principe que les projets et programmes communautaires sont plus efficacement gérés directement sur le terrain par les Délégations de la Commission implantées dans les pays partenaires plutôt que centralisés depuis le siège à Bruxelles. Ce processus de déconcentration a ainsi permis de réaffecter des effectifs spécialisés de Bruxelles vers les Délégations de la Commission dans les pays tiers méditerranéens. La déconcentration a également permis d'accélérer le taux de mise en œuvre et d'améliorer considérablement la qualité des projets bilatéraux. [...]
[...] Références Livres Méditerranée. Défis et enjeux, coll. Les Cahiers de Confluences, L'Harmattan, Paris Les représentations de la Méditerranée, Maisonneuve et Larose, mai 2000 Diplomatie magazine (juillet-août 2003) : numéro consacré à l'Enjeu méditerranéen Hérodote, revue de géographie et de géopolitique n°103 (4e trimestre 2001) : numéro consacré à la Géopolitique de la Méditerranée Les pays partenaires du processus de Barcelone et leurs relations avec la zone euro, In Problèmes économiques La Documentation française : juillet 2004 Les pays partenaires méditerranéens, futurs adhérents à l'Union européenne ? [...]
[...] Depuis 2003, la déconcentration est achevée dans la zone méditerranée et les projets de coopération bilatérale sont désormais directement gérés par les Délégations déconcentrées sous la supervision du Siège. - En troisième lieu, la mise en œuvre d'une approche opérationnelle plus cohérente intégrant l'ensemble des phases du projet, depuis la programmation jusqu'à l'évaluation finale, a également contribué à une meilleure articulation et une plus grande efficacité des différents instruments de la coopération. Cette rationalisation et cette simplification des procédures décisionnelles se sont traduites par une programmation plus efficace basée sur des documents de stratégie d'une durée de six ans, la mise au point de programmes indicatifs nationaux et régionaux d'une durée de trois ans et par l'adoption annuelle de plans de financement pour chaque pays partenaires méditerranéens, y compris au niveau régional. [...]
[...] - Efficacité du programme MEDA Plan financier : Sur le plan des résultats financiers, on constate une très nette amélioration entre MEDA II et MEDA I. Si l'on considère l'ensemble des pays méditerranéens et en tenant compte des activités de coopération régionale, le rapport entre le montant des paiements et le montant des engagements a plus que doublé en l'espace de trois ans, passant de 29% pour MEDA I (1995- 1999) à 77% pour MEDA II (2000-2005). Cette amélioration a été constante sous MEDA II avec un ratio paiements/engagements qui est passé de 56% en 2000 à 115% à la fin de l'année 2004. [...]
[...] Cette initiative est également d'une grande portée puisqu'elle réunit des pays du Maghreb et du Mashrek. Le fait qu'elle concerne les partenaires les plus avancés dans le processus d'association illustre la concomitance des deux processus. L'accord signé permet de créer un marché de plus de 100 millions d'habitants dans les quatre pays concernés et d'offrir par là même de nouvelles possibilités aux investisseurs européens dans cette région. Pour une pleine participation du secteur privé, des régions et de la société civile Les entreprises des deux rives de la Méditerranée ont une tradition longue et ininterrompue de dialogue, bien antérieure au lancement du Processus de Barcelone en 1995. [...]
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