ENP european neighbourhood policy, politique européenne de voisinage, politique d'intégration, politique d'exclusion, Union de ses voisins proches, droits de l'homme et des libertés fondamentales, Union européenne, dimension territoriale, politique maritime, conseil européen de Stockholm, développement économique
Mis au point en perspective de l'élargissement de l'Union européenne de 2004 lors du Conseil européen de Stockholm en 2001, l'ENP (European Neighbourhood Policy) tel qu'on le conçoit aujourd'hui a été conçu afin d'éviter l'apparition de nouvelles lignes de partage en Europe. L'ENP a pour principal objectif d'améliorer les relations de l'UE avec les pays riverains à l'est et au sud de ses frontières, sans pour autant impliquer ces pays dans une procédure d'adhésion. Cette politique permet de favoriser les relations de l'Union avec son voisinage proche sur des sujets tels que la sécurité, la stabilité ou encore le développement économique.
[...] Dans sa dimension économique, pourtant à la base de la coopération avec les pays voisins, les résultats sont mitigés. L'adoption des règles de marché unique par les pays du voisinage, présentée comme un des thèmes principaux de la communication de 2003, s'est révélée être une ambition excessive, voire négative pour les pays qui ne faisaient pas d'échanges importants avec l'UE, et qui n'étaient donc pas prêts à rentrer dans une économie avec un marché unique. De même, les objectifs plus limités de développement de libre-échange ont déçu, ne comblant pas les attentes suscitées. [...]
[...] Mise en place afin d'éviter de créer « de nouvelles lignes de démarcation en Europe susceptibles de susciter un sentiment d'exclusion chez les pays frontaliers » (Commission européenne, l'Europe élargie – Voisinage : un nouveau cadre pour les relations avec nos voisins de l'Est et du Sud », COM [2003] 104 final, Bruxelles mars 2003, p.4) et afin de bonifier la coopération existante avec ces pays, sans pour autant laisser entrevoir la perspective d'adhésion à l'UE, la PEV vise à convaincre les pays voisins de procéder à des réformes politiques et économiques majeures, en s'inspirant de la législation européenne. III. Le bilan est relativement décevant Cependant, à ce jour, le bilan est relativement décevant. [...]
[...] Thème d'une conférence de la Fondation Bertelsmann, Berlin décembre 2014.) À l'est, en Biélorussie, malgré la Révolution des Jeans, l'autoritaire Loukachenko est resté au pouvoir, et le mouvement de révolution pacifique « Zubr » soutenu par l'Union européenne a disparu. Quant à l'Ukraine, elle s'est déchirée et a plongé dans la guerre civile. Il serait cependant réducteur de limiter la réussite ou l'échec de cette politique à la dimension politique et aux évolutions juridiques et constitutionnelles des pays voisins. L'objectif de l'ENP ne saurait se réduire au seul aspect politique, et les dimensions économiques, territoriales et sécuritaires de l'ENP sont, si ce n'est plus, au moins aussi importantes pour l'UE. [...]
[...] En effet, le Partenariat « Euromed », institué en 1995, avait déjà pour idée de favoriser « un espace commun de paix, de stabilité et de prospérité, grâce au renforcement du dialogue politique et de sécurité, de la coopération économique, financière, sociale et culturelle » (Journal officiel n °C 017 du 22/01/1996 p. 0178.) avec les pays du sud de la Méditerranée (Algérie, Palestine, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie et Turquie). La plus récente des politiques de voisinage de l'Union européenne est le partenariat oriental inauguré en 2009, qui vise à conclure des accords avec l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie, l'Ukraine et la Biélorussie. [...]
[...] À son développement en 2001, la politique européenne de voisinage avait pour but de fortement réduire la séparation nette existante entre l'UE et ses pas voisins, notamment à travers la transmission des valeurs européenne. Avec la PEV, l'UE voulait profiter de la coopération avec ses voisins pour augmenter son périmètre d'influence, et élargir d'une certaine manière ses frontières. Mais cette idée s'est confrontée à l'incompréhension des pays frontaliers à l'UE : pourquoi ne pas mettre en place la traditionnelle procédure d'élargissement, offrant la possibilité future pour les États de joindre l'UE plutôt que l'ENP ? [...]
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