Union européenne, PESC, politique étrangère, Europe, soft power, PESD, puissance tranquille, acteur global
En 2000, la Commission européenne écrivait : « Notre objectif doit être de faire de l'Europe un acteur global, doté d'une influence politique à la mesure de son poids économique ; un acteur capable de parler d'une seule voix et de faire la différence dans la gestion des affaires mondiales » . Cette volonté de placer l'Europe au coeur du système international, d'en faire un « acteur global » et de la doter d'une véritable politique étrangère n'est pas toujours allée d'elle-même. La notion même de « politique étrangère » pose de multiples défis pour les analystes et auteurs des relations internationales. Les premières études importantes sur les relations extérieures de la Communauté européenne remontent aux années 1970-80. (...) Pendant longtemps, la conceptualisation de la politique étrangère européenne s'est faite en référence aux notions de « puissance civile » et de "soft power" , ces deux concepts voisins désignant un mode d'action internationale fondé sur des moyens institutionnels, économiques et coopératifs plutôt que militaires, sur la capacité d'attraction plutôt que la coercition, sur l'exportation de normes et de valeurs et donc sur la capacité à s'ériger en « modèle » pour le reste du monde. Toutefois, ce positionnement historique de l'Union comme" soft power", ou « puissance tranquille » selon le philosophe Tzvetan Todorov, dans les relations internationales serait aujourd'hui remis en cause par l'accélération de l'intégration européenne en matière de défense dans le cadre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Tout l'intérêt du sujet se situe donc dans la compréhension de cette notion de « politique étrangère européenne » qui demeure une catégorie floue et énigmatique, suscitant de nombreux débats quant à sa réelle existence et mise en oeuvre. En effet, l'existence d'un objet « politique étrangère européenne » ne fait ni l'unanimité ni consensus au sein de la communauté scientifique. Faire le tour de cette politique étrangère européenne c'est prendre en compte une multiplicité d'objets et de finalités qui participent à l'action internationale globale de l'Europe. La plupart des auteurs qui cherchent à rendre compte de l'existence d'une politique étrangère européenne insistent sur le caractère inédit et nécessairement complexe d'un processus de socialisation diplomatique visant à faire converger quinze - et désormais vingt-cinq - politiques étrangères qui ont chacune leur histoire, leur « intérêts nationaux », leurs « liens spéciaux » et leur périphérie. C'est en ce sens que nous analyserons la politique étrangère européenne dans son acception la plus large afin de l'étudier à l'aune de l'action extérieure de l'Europe.
[...] La notion même de politique étrangère pose de multiples défis pour les analystes et auteurs des relations internationales. Les premières études importantes sur les relations extérieures de la Communauté européenne remontent aux années 1970-80. L'essor de la Coopération Politique Européenne suscitait ainsi les premières analyses et les premiers efforts de conceptualisation de la communauté européenne comme acteur international, entre puissance civile (civilian power) et superpuissance en devenir. Le traité de Maastricht et la création de la PESC (Politique étrangère et de sécurité commune) allaient conduire à une seconde vague de littérature sur la politique internationale de l'Union. [...]
[...] La politique étrange réinventée : la PESC Parce qu'elle fait évoluer considérablement les marges de manœuvre des Etats membres, la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) impose de nouvelles pratiques de politique étrangère. Ce sont les nouveaux circuits purement européens qui conduisent au dépassement des schémas classiques des politiques étrangères nationales. On assiste alors à la mise en place d'un nouvelle politique étrangère européanisée par ses propres acteurs, moyens et contenu. Ainsi, la PESC a ses propres acteurs, même si leur efficacité et leur autorité sont parfois contestées. [...]
[...] Tout l'intérêt du sujet se situe donc dans la compréhension de cette notion de politique étrangère européenne qui demeure une catégorie floue et énigmatique, suscitant de nombreux débats quant à sa réelle existence et mise en œuvre. En effet, l'existence d'un objet politique étrangère européenne ne fait ni l'unanimité ni consensus au sein de la communauté scientifique. Faire le tour de cette politique étrangère européenne c'est prendre en compte une multiplicité d'objets et de finalités qui participent à l'action internationale globale de l'Europe. [...]
[...] Une véritable politique étrangère et de sécurité commune (PESC) est apparue décisive dans cette démarche, qui se voulait une réponse à l'unification allemande et un positionnement dans le système international de l'après-guerre froide. C'est ainsi que la vocation de l'Union à traité d'Union politique en matière de relations extérieures et de sécurité a été mise en place et a fait de l'Union un véritable acteur international, désormais armé pour se faire entendre à travers le monde. Mais l'émergence de l'Union comme acteur international pose la question de sa reconnaissance et de son acceptation par les citoyens afin que son rôle soit reconnu comme légitime. [...]
[...] C'est cette Coopération Politique Européenne (CPE) qui doit permettre à l'Europe de se faire entendre sur la scène internationale. Mais la CPE va se développer en dehors du cadre communautaire, sans base juridique, à partir de décisions et de politiques adoptées par consensus par les Etats membres. Même si elle a souvent été qualifiée d' intergouvernementale on peut tout de même noter l'effort de coordination et d'information, la recherche des convergences entre les politiques étrangères nationales qu'elle a tenté de mettre en place et qui font d'elle une forme originale de diplomatie. [...]
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