L'élargissement aux PECO : une préoccupation constante de l'Union européenne. L'élargissement aux PECO constitue-t-il un danger pour l'Union ? Les obligations des PECO en vue de l'adhésion. Les bénéfices et les dangers de l'adhésion à l'Europe. L'aide financière de l'Union aux PECO : une chance historique de développement. L'élargissement : la perspective des PECO
[...] Pour quelques observateurs critiques, l'élargissement relèverait du politiquement correct. Chaque État membre parraine ses favoris, en fonction de liens historiques et culturels ou de calculs géopolitiques. On constate alors une incohérence des discours sur l'élargissement, entre les fonctionnaires de la Commission et les politiques européens. Se manifeste également la crainte que l'élargissement risque d'entraîner l'Europe dans une fuite en avant qui mettrait en danger le projet européen, en rendant l'Europe ingouvernable et en la faisant tendre de plus en plus vers le scénario de simple zone de libre-échange (Qui osera dire non à l'élargissement ? [...]
[...] Les IDE ont tiré la croissance et la modernisation des PECO depuis 1989. A contrario, le report des adhésions affaiblirait dans les PECO l'incitation à mettre en œuvre les réformes nécessaires, découragerait l'investissement étranger et peut-être même ferait naître un danger d'instabilité politique dans ces pays. Des gains en termes d'accès aux aides financières de l'Union européenne (voir supra). L'élargissement comporte des dangers pour les PECO eux-mêmes, malgré les bénéfices. Les coûts de la convergence avec la législation extensive de la Communauté ne seront pas négligeables. [...]
[...] Conseil de Berlin de mars 1999). Une problématique délicate des négociations d'adhésion concerne le marché du travail et les flux migratoires. La perspective de la libre circulation mise en œuvre par la Convention de Schengen ouvre un espoir de trouver un emploi hors de leurs pays aux quelques chômeurs résidant dans les PECO en 1999. On prévoit un flux annuel de immigrants en provenance des PECO en cas de libre circulation. En revanche, l'adhésion des PECO permettrait à l'Union de mettre en œuvre de politiques de lutte contre la criminalité à une échelle plus large. [...]
[...] Les PECO n'obtiendraient ainsi que du budget agricole en 2006, alors qu'ils concentreraient plus de 50% de l'emploi agricole de l'Union européenne. L'objectif de cette PAC à deux vitesses, fortement contestée à l'Est, est de réduire leur potentiel de surplus agricoles. En tout état de cause, l'adhésion devrait entraîner la disparition de nombreuses exploitations et la destruction d'au moins 4 millions d'emplois agricoles dans les dix PECO. L'enveloppe budgétaire globale pour l'élargissement s'élève donc à un total de 80 milliards d'euros qui est ouvert aux PECO par l'Union européenne d'ici à 2006. [...]
[...] Les négociations d'adhésion progressent donc chapitre par chapitre ; certains sont d'ores et déjà clos (par exemple industrie, PME, science et recherche, télécommunications, consommateurs et santé, éducation et formation) d'autres, les plus difficiles, n'ont pas encore été ouverts à la négociation avec au moins la moitié des PECO (libre circulation des personnes, agriculture, fiscalité, politique régionale, dispositions financières et budgétaires). Les critères économiques seront certainement appréciés en tendance car aucun pays ne satisfait aujourd'hui pleinement à ces critères. Lors du Conseil européen de Madrid en décembre 1995, la Commission a précisé que la condition sine qua non de l'adhésion est l'adoption de l'acquis communautaire, en l'état à la date de l'adhésion, mais que des dispositions transitoires pourront se révéler nécessaires dans certains secteurs, tels que l'agriculture et la libre circulation des personnes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture