Selon les acteurs, politiques ou académiques, les partis politiques européens reçoivent différentes dénominations. En effet, on entend tour à tour parler d' « europartis », de « partis transnationaux » ou encore de « fédérations européennes de partis ». Cette pluralité des termes révèle une confusion émanant de cet objet politique qui reste en éternelle construction. Afin d' y voir plus clair, on peut définir les partis politiques européens comme étant des organisations qui rassemblent des partis nationaux de pays européens en une association extra parlementaire sur la base d'affinités partisanes et d'un programme d'action politique centré sur l'Union européenne.
On compte aujourd'hui huit partis politiques européens avec le Parti Populaire européen (PPE), le Parti Européen des Libéraux, Démocrates et réformateurs (ELDR), le Parti Démocrate européen (PDE), le Parti Socialiste européen (PSE), le Parti Démocratique des Peuples d'Europe- Alliance Libre Européenne (PDPE-ALE), le Parti de la Gauche européenne (PGE), le parti Vert européen (PVE) et la création du nouveau parti d'extrême-droite, Identité, Tradition et Souveraineté (ITS) le 15 janvier dernier. Pour autant, ces partis politiques européens ne sont pas nés de la façon dont on les connaît aujourd'hui. Leur nécessité s'est d'ailleurs seulement fait sentir progressivement au fil des avancées de la construction européenne
[...] Dans le cadre de l'Union européenne, il n'existe pas de gouvernement au sens propre ce qui signifie que les partis ne peuvent pas remplir la fonction de coordination et de contrôle des organes gouvernementaux. De plus, ils ne jouent qu'un faible rôle dans l'établissement du programme politique de l'Union. En effet, ce programme politique est établi par le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission. Alors que le travail du Parlement européen est dépendant des positions des groupes de partis les plus forts, le Conseil européen et la Commission sont composés de membres de tous les grands partis. [...]
[...] Ce règlement établit une liste minimale de conditions que les formations Européens se doivent de remplir pour bénéficier du financement sur le budget communautaire. Ce budget communautaire dont disposent les partis européens s'élève à 8,4 millions d'euros par an (en 2004) et contribue à leurs frais de fonctionnement au motif que ces derniers exercent un rôle essentiel dans le débat démocratique. Néanmoins, en dépit de leur développement organisationnel, les partis politiques européens ne parviennent que difficilement à remplir le rôle qui leur est conféré par le Traité de Maastricht, à savoir, leur contribution au développement d'une conscience et à la formation d'une volonté commune. [...]
[...] La critique au sujet du déficit démocratique du Parlement européen renvoi aux mêmes difficultés que connaissent les partis politiques européens. En effet, les liens entre les électeurs européens et les partis européens sont faibles. La difficulté semble venir de l'absence de compétences dans des domaines auxquels les citoyens européens sont les plus attentifs, notamment, l'éducation, la politique sociale, la fiscalité ou encore la culture qui reste de la compétence des Etats membres. Dans l'Union européenne, l'agrégation et la satisfaction des demandes sociales se concrétisent plutôt à travers une série d'acteurs qui se constitue au niveau national ou européen et s'établissent à Bruxelles afin de défendre des intérêts à la fois publics et privés. [...]
[...] Le PSE que l'on connaît aujourd'hui a trouvé ses origines dans l'Union des partis socialistes de la Communauté européenne établie le 5 avril 1974. Le traité de Maastricht a été l'occasion du changement d'appellation de ce parti. De même, en 1974, la Fédération des Partis Libéraux et Démocrates de la Communauté européenne prend également le nom de parti en 1993 après adoption du Traité sur l'UE. C'est également dans cette période que les régionalistes créent en 1978 l'Alliance libre européenne aujourd'hui appelé PDPE-ALE. [...]
[...] Cinq étapes peuvent être distinguées : 1. Dès 1952, le regroupement des députés à l'assemblée parlementaire de la CECA selon des affinités idéologiques et non nationalistes a permis l'anticipation du rôle que pouvaient jouer des partis politiques européens dans la construction de l'Europe. Le Traité de Rome (1957) va dans ce sens en prévoyant l'élection de l'Assemblée au suffrage universel direct par les citoyens des Etats membres, renforçant la dimension démocratique de l'Union Les années 1974-79, avec l'organisation de la première élection directe du PE, marquent une transnationalisation des partis politiques. [...]
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