En juin 1954, la France et le Royaume-Uni présentent un plan général de désarmement qui prévoyait un mécanisme de contrôle visant la garantie des engagements pris. La négociation devait se dérouler dans le cadre du sous-comité de la commission du désarmement des Nations-Unies mais ceci ne vit jamais le jour et l'idée selon laquelle il était nécessaire de prôner un désarmement mutuel et équilibré incita les États à consacrer cette théorie au niveau régional.
Le traité de Paris sur la réduction des forces conventionnelles (TFCE) répond pour l'essentiel aux soucis latents émanant des pays occidentaux et s'inscrit dans la perspective d'un désarmement multilatéral auquel seront associés tous les États participants à la CSCE. Il montre bien la volonté de l'Europe qui est déployée afin de favoriser les États membres de l'Union et ainsi promouvoir une coopération diversifiée entre tous les États intéressés au maintien de la paix dans l'hémisphère nord.
De quelle manière s'est esquissée au niveau régional, et plus spécifiquement au niveau européen, cette volonté de désarmement et de renforcement de la sécurité ? Quelle est la place de l'industrie de l'armement au sein d'une Europe qui cherche à être une force sage plutôt qu'un gendarme du monde pour citer Jean Paul Hébert ?
[...] Ce faisant, les travaux sur la création de cette Agence, réunis au sein du Groupe armement de l'Europe occidentale[3] ont cependant abouti à un échec en 1995. En 1996, la France et l'Allemagne, fortes de leurs rapports de partenariat dans le domaine de l'armement ont alors décidé de la création d'une Agence franco-allemande[4]. Reliant à leur cause le Royaume-Uni et l'Italie, l'OCCAR (Organisme conjoint en matière d'armement) a vu le jour le 12 décembre 1996. Devant gérer des programmes de coopération, il était nécessaire de lui attribuer la personnalité juridique, ce qui fut chose faite avec la convention du 9 septembre 1998. [...]
[...] Si cette mobilisation revêt une nécessité pour tous les États membres de l'Union de coopérer en matière de réglementation relative à l'armement, il en va différemment en Afrique puisque les menaces dues aux armes font état d'une impossibilité d'institutionnaliser le contrôle effectif de l'armement. Bibliographie Articles de périodiques J. P. Maulny, L'industrie d'armement, acteur et bénéficiaire de l'Europe de la défense? La revue internationale et stratégique, 48, hiver 2002- 2003. J. Perget, L'européanisation de l'industrie d'armement Topique p. 225-235. J. [...]
[...] De quelle manière s'est esquissée au niveau régional, et plus spécifiquement au niveau européen, cette volonté de désarmement et de renforcement de la sécurité ? Quelle est la place de l'industrie de l'armement au sein d'une Europe qui cherche à être une force sage plutôt qu'un gendarme du monde pour citer Jean Paul Hébert ? L'Union tente donc de parvenir à un désarmement par le biais de conventions. La paix sur le territoire ne peut être dissociée d'une politique en matière de sécurité. C'est là le dessein de l'Europe de la défense. [...]
[...] Elle favorise le développement des capacités européennes Ainsi, de nombreux Etats membres de l'Union travaillent sur un certain nombre de projets qui tendent à renforcer les capacités de l'Union. Plus récemment, le Traité de Lisbonne est venu renforcer la forme et le contenu de la PESD. Les Etats signataires du Traité s'engagent ainsi à renforcer leur capacité militaire et le Traité prévoit à cette fin la création d'une Agence européenne de défense dans le domaine du développement des capacités de défense, de la recherche, des acquisitions et de l'armement. [...]
[...] Résolument hostile au réarmement de l'Allemagne occidentale, l'Union soviétique usa de toutes sortes de procédés pour parvenir à ses fins. Le plan franco-britannique de désarmement, prévoyant une limitation des effectifs et des dépenses militaires, fut ainsi adopté en septembre 1954. Ceci n'empêcha cependant pas la ratification des accords de Paris en mai 1955 créant l'Union de l'Europe occidentale[1]. De plus, les négociations au sous-comité du désarmement de Londres montrèrent les impossibilités à garantir et contrôler l'élimination de tous les stocks d'armes nucléaires. [...]
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