La défense de l'Europe est assurée par une constellation d'organisations qui ne sont pas nécessairement strictement européennes (comme c'est le cas de l'OTAN et de l'OSCE qui incluent les Etats-Unis et le Canada) et dont les rôles peuvent parfois se chevaucher. Seront ici présentées quatre organisations préoccupées par la défense de l'Europe: l'OSCE, l'OTAN, l'UEO et l'UE.
[...] Cette dernière a en outre accepté la référence à l'UEO comme émanation politique de la volonté européenne d'une identité militaire. Le statut de l'UEO reste néanmoins ambigu: le traité d'Amsterdam a renforcé les liens entre UEO et UE sans pour autant l'intégrer dans l'Union (la neutralité de certains pays membres, notion pourtant dépassée depuis la fin de la guerre froide y fait obstacle de même que des questionnements sur la vocation de l'UE: doit-elle devenir une puissance militaire?) - la réalisation de certaines missions: en matière de "hard security", la structure atlantique a prédominé ce qui n'a laissé à l'UEO que des fonctions de police ou de douanes c'est à dire des fonctions "sub- militaires". [...]
[...] - le maintien d'une garantie militaire de dernier recours entre Etats européens en cas de repli américain. Toutefois, le champ d'action de l'UEO est limité au continent européen où le risque d'agression n'est peut-être pas le plus élevé. L'UEO est donc avant tout un tremplin pour le renforcement du rôle des Européens au sein de l'OTAN; elle n'a pas vocation de remplacer l'Alliance Atlantique et tant que l'UE sera réticente à se doter d'une dimension de défense propre, elle en restera un "pilier". [...]
[...] Un premier traité sur les forces conventionnelles est signé en 1991. Celui-ci ébauche le concept d'armement "suffisant": il retient comme légitime la détention par un Etat des moyens militaires nécessaires pour assurer son intégrité territoriale mais en limite la portée en établissant l'existence d'un niveau objectif de force adapté à son besoin réel de sécurité. Ce traité est complété par le document de Vienne de 1994 qui récapitule des "mesures de confiance et de sécurité": Elles limitent les activités militaires d'entraînement qui peuvent avoir un caractère offensif et mettent en place des procédures de surveillance et de contrôle devant garantir la cohérence du système. [...]
[...] En outre, force est de constater que parmi les organisations destinées à assurer la défense de l'Europe, l'OTAN joue de loin un rôle prépondérant. La volonté des Etats de l'Europe de l'Est à intégrer l'alliance atlantique vient légitimer la position de l'OTAN comme seule organisation en mesure d'assurer pleinement la défense de l'Europe. Ceci peut expliquer la stratégie de l'UE qui vise avant tout à renforcer l'influence européenne au sein de l'OTAN et non à créer une organisation de défense indépendante. [...]
[...] (pour plus de détails sur les structures institutionnelles, voir fiche technique "OSCE") Si la CSCE constitue un forum important de discussion entre les États, son rôle reste limité en matière de sécurité car elle ne dispose pas de forces armées et n'a pas l'ambition d'intervenir dans le domaine militaire. Néanmoins, la CSCE/OSCE a été à l'origine des négociations sur le désarmement en Europe après l'effondrement de (URSS et joue aujourd'hui un rôle crucial en Europe centrale où elle s'est engagée à assurer la protection des minorités nationales et à surveiller les processus de démocratisation des institutions politiques. Les négociations de désarmement ont permis de faire face à la fin des années 80 au surarmement résultant de la Guerre Froide. [...]
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